Les voeux de l'AFA


L'Association France Algérie présente ses meilleurs voeux pour l'année 2009 à ses adhérents et à tous ses amis français et algériens.

Bonne et Heureuse Année.

Amitiés,

Le Président, Pierre Joxe
Le Bureau
Le Secrétaire Général

بمناسبة حلول السنة الجديدة تتقدم جمعية الصداقة فرنسا الجزائر إلى كافة أعضائها وأصدقائها الفرنسيين و الجزائريين بأطيب التمنيات.
عام سعيد وكل عام وأنتم بألف خير وسلام.
الرئيس بيار جوكس
مكتب الجمعية
الأمين العام راوول فيكستين


"Troisièmes journées de l'Algérie" à Perpignan

Pour lire le compte-rendu de les "Troisièmes journées de l’Algérie" à Perpignan organisées le 3 et le 4 décembre 2008 par l'AFA Pays Catalan, cliquez ici.

Albert Marquet, itinéraires maritimes

Musée de la Marine, Paris

mercredi 15 octobre 2008 - lundi 2 février 2009


Le musée national de la Marine, Paris, dévoile au public l’aspect maritime de l’oeuvre du peintreAlbert Marquet (1875-1945). Cette exposition thématique, réalisée grâce aux prêts demusées et de collections privées français, est une première.

Albert Marquet et la mer

Né à Bordeaux, Albert Marquet fut dès son enfance attiré par la vie portuaire et la mer.Pendant quarante ans, ceux-ci furent les lieux d’attraction de sa vie pérégrine et les principaux motifs de son inspiration artistique. Dès 1903, il commence à voyager, accentuant à partir des années 1920 sa découverte des ports et des rivages d’Europe et du Maghreb. Marquet se plaisait à peindre et à dessiner par tous les temps, de préférence depuis des fenêtres ou sur des hauteurs pour mieux embrasser dans une vue plongeante et panoramique ports, baies, plages ou grand large.En 1943, Marquet, qui avait tant observé les escorteurs dans les ports de Marseille et d’Alger, fut agréé Peintre officiel


En savoir plus sur sa vie et son oeuvre ? visitez le mini site consacré à Albert Marquet.


Election du CA de l'AFA le 6 décembre 2008

L'AFA a tenu son Assemblée Générale le 6 décembre 2008 et élu son nouveau Conseil d'Administration dont voici la liste des membres.

La première décision du nouveau CA a été sur proposition de Pierre Joxe de donner le statut de Vice-présidente à Zorah Perret, Présidente de l'AFA Rhône-Alpes, et à Christiane Rech, Présidente de l'AFA Méditerranée, pour l'ampleur et la qualité des actions qu'elles ont menées pour faire vivre l'AFA dans le respect de ses principes et de ses engagements.

Il désignera le nouveau Bureau dans le courant du mois de janvier.

BELHADJ HACEN Abdelhamid
BELHASSINE Hedy
BENASSAYAG Maurice
BENCHEIKH EL HOCINE Ghaleb
BESNACI LANCOU Fatima
BLARDONE Jean-Dominique
BOUDJENAH Yasmine
BOURICHA Nail
BOYER René
BRAHIMI Samia
BUDIN Jacques
BUTTIN Maurice
CASTELNAU Anne-Marie
CHAOUR Cherifa
CHEURFA Samia
CRESSON Edith
DALL'AVA Rémi
DANIEL Pierre Louis
de CAFFARELLI Michel
de REBOUL Louis
DESSERTINE Jean-Paul
DIAZ FUENTES José
FOSCOSO Jean
GONON Jean-Pierre
GOUHOT Suzanne
HAUBRICH Pierre-Paul
JOXE Pierre
KADDACHE Lotfi
MANSOURI Malek
MEIERS NAEM Salomé
MOUSSA Alexandre
NADIR Mohammed
OUALIA Yamilé
OUZZANI Fetah
PERRET Zohra
PIAU Jean Pierre
POUX René
PUISEUX Bernadette
RECH Christiane
ROGER MACHART Jacques
RUYET Marc
SAGLIO Jean-Marc
SAHRAOUI Hassina
SCHEER François
SIEFER-GAILLARDIN Alfred
TAZDAIT Djida
TEKFA Yacine
VERHAEGHE Farida
WEEXSTEEN Raoul
ZAIM Sacha




L'AFA s'associe aux voeux de nos amis de REAGE

"Chers amis,

A l'occasion de l'Aid Al Adha, je vous présente à toutes et à tous ainsi qu'à vos proches mes meilleurs voeux de santé et de bonheur, en y associant tous les membres et amis de REAGE
Meilleurs sentiments"


Fetah Ouzzani
Président de REAGE Réseau des algériens diplomés des grandes écoles et universités françaises
Contact : bureau@reage.org
Tel: 06 60 81 18 81 Fax : 01 46 66 91 65
Siège social : Alter Ego 149 Avenue du Maine 75014 Paris

"Troisième journée de l'Algérie", AFA Pays Catalan


vous trouverez sur le blog http://atopia-asso.com dans la catégorie "Dialogues Algérie-France"
les entretiens audio réalisés à perpignan à l'occasion des Troisièmes Journées de l'Algérie
Vous pouvez entendre :

Madame Marie COSTA, Directrice de la culture,
Monsieur Pierr-Paul HAUBRICH, président France-Algérie Pays Catalan
Monsieur Alain DAOUSSE, Directeur UPE
et Monsieur BOUABIDA Mohamed, Commandant de la capitainerie du port de Mostaganem
_______________
Pour télécharger tous les documents de l'AFA Pays Catalan :

La Presse parle de "Khadda le précurseur", Lyon


LeMaghrebdz.com
Voyage au coeur d'une oeuvre algérienne à Lyon
"Khadda le précurseur"

Presque un mois durant -19 novembre au 13 décembre-, une immense exposition ainsi que des conférences ayant pour thème générique, " Khadda le précurseur ", s'était tenue dans la ville française de Lyon. Ce rendez-vous où des gravures, des aquarelles de Khadda ont été proposées dans les différentes galeries de la ville, était organisé par l'Association Franc0- Algérie de concert avec Rhône-Alpes, la Fondation Bullukian, la Galerie Françoise Souchaud et Limag Littératures du Maghreb."Ivre de beauté", tout en se refusant à être " objet inerte ", la lettre arabe " se veut mouvement, vibration ", notait Mohammed Khadda (1930-1991) dont le nom fut associé à ce qu'on appela l'école du Signe. " Liée au rythme de la respiration de l'homme et au battement de son poul, elle dit, simule, suggère tout à la fois ". Peintre et graveur, né à Mostaganem, Khadda travaille très tôt dans l'imprimerie où il apprend le métier de typographe. Il se met également à dessiner, puis à peindre, avant de se rendre à Paris en 1953 en compagnie de Abdallah Benanteur.Figuratif à ses débuts, il s'attelle à cerner sa propre identité et les ressources de son propre héritage, avant de s'engager dans la non figuration. Découvrant des peintres européens qui de Matisse à Klee se sont inspirés d'éléments de l'art musulman, l'artiste explorera le patrimoine plastique du Maghreb. À Alger après l'indépendance, il participe aux débats qui traversent la jeune peinture algérienne et publie des articles dans lesquels il prend position sur les questions liées à l'art moderne et à la place de l'artiste dans la société. Durant plus de trente ans, Mohammed Khadda, qui a également illustré nombre de recueils de poésie et créé des décors et des costumes pour le théâtre, a régulièrement exposé en Algérie, en Europe et dans le monde arabe. L'artiste, dont l'oeuvre est représentée au Musée des Beaux-Arts d'Alger et au Musée d'art moderne de Paris, s'est éteint le 4 mai 1991 à Alger. Pour Rachid Boudjedra, qui fut l'un de ses compagnons de route et dont il a illustré quelques livres, " Khadda, lecteur passionné du monde, érudit de l'écriture et de la poétique, engagé depuis toujours pour un homme debout, était ce peintre phare qui mélangea au fond de son atelier l'Orient et l'Occident, sans complexe. Il fera l'éloge du signe, de tous les signes porteurs de l'humain ". Bendehiba Khadda, père du peintre, né en 1912 dans la commune de la Mina (Relizane), etait arrivé encore jeune à Mostaganem, déjà atteint comme des dizaines de milliers d'Algériens à l'époque, de trachome. Garçon-cocher sur la diligence Mostaganem-Tiaret, poseur de rails, docker, il était, totalement aveugle, devenu garçon d'écurie. Selon lui " Benkhedda ", simplifié par l'état civil français dans sa transcription, correspondait au nom de la tribu à laquelle appartenait la famille, de son vrai nom " Ladjel ". Nebia El Ghali, mère du peintre, était née vers 1911 à Zemmora, non loin de Tiaret. Un colon ayant acheté vers 1920 le territoire ancestral, sa famille avait été massacrée par la tribu s'éprouvant spoliée et la tribu avait été ensuite décimée par l'armée. Quand les parents du peintre se marient en 1929, sa mère elle aussi est aveugle. Né, d'après les registres, le 14 mars 1930 Mohammed Khadda est l'aîné de cinq enfants, deux mourant en bas âge. Il entre en 1936 à l'école indigène de Tigditt, quartier arabe de Mostaganem. En 1942, la famille fuyant la famine et partant à pied à Tiaret, il porte alors son frère sur ses épaules. La tante qui l'héberge n'étant pas moins misérable, c'est trois mois plus tard le retour à Mostaganem où il se trouve repris à l'école. En 1943 il reçoit le diplôme qui donne accès au lycée. Il est temps pour son père qu'il trouve un travail mais son instituteur lui obtient un an de répit puis en 1944, Khadda ayant obtenu son certificat d'études, le fait embaucher à l'imprimerie de l'" Aïn Sefra ". Il y commence à dessiner et faire des croquis pour les imprimés à réaliser. Le soir il fait de la reliure, lisant les livres qui lui sont confiés, Hafid, Djami, Omar Khayyam, Mohamed Abdou, Taha Hussein. En 1947 Khadda réalise ses premières aquarelles, puis des pastels et des peintures.Parti en 1953 en France, Mohammed Khadda ne rentre qu'en 1963 au bercail où il expose régulièrement. Membre fondateur en 1964 de l'"Union Nationale des Arts Plastiques" dont il est le secrétaire de 1972 à 1975, il y défend la peinture non figurative violemment dénoncée à cette époque. Mohammed Khadda travaille, entre 1973 et 1976, à la réalisation de plusieurs peintures murales collectives, accompagne de ses dessins, dans les années 80, des recueils notamment de Bachir Hadj Ali, Tahar Djaout, Habib Tengour, Michel-Georges Bernard, et rassemble en 1983 dans " Feuillets épars liés " la plupart de ses articles et préfaces.Rebouh H

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RecMag

Le Colloque Germaine Tillion vu par la presse


LE MAGHREBDZ

Association France-Algérie
Lien entre les jeunes des deux pays
3 décembre 2008


L'Association France-Algérie se réjouit de tout ce qui se fait de bien entre les deux pays. C'est une association d'amitié entre les peuples français et algérien. Une association qui s'interdit d'interférer entre les relations gouvernementales, a indiqué, lundi, Pierre Joxe, président de l'AFA en marge d'un colloque international sur l'anthropologue française Germaine Tillon, ouvert lundi à Paris. En effet, l'AFA est une association qui active pour le rapprochement et le renforcement des liens entre les peuples algérien et français. Elle se place au dessus des circonstances politiques qui marquent les relations entre les deux pays. En outre, l'importance de cette rencontre, mise sur pied quelques mois après la disparition de cette scientifique qui avait pris fait et cause pour la justice lors de la Guerre de libération nationale en dénonçant notamment la torture, le président de l'AFA a rappelé que "Germaine Tillon appartient à une école de pensée qui a vu le jour avant la Deuxième Guerre mondiale. Elle a joué un rôle important dans la connaissance de la société algérienne et dans la dénonciation du système colonial français". il faut savoir que dans les moments les plus difficiles de la guerre anticoloniale, cette scientifique a contribué au mouvement de solidarité et d'amitié entre les deux peuples. Germaine Tillon a été l'une des fondatrices de l'association. S'agissant, des activités de l'association, cette dernière a lancée des projets, dont la promotion de la langue en France. " Il existait, dans le passé, une très longue tradition d'étude de la langue et de la civilisation arabes en France. Malheureusement, l'enseignement de la langue arabe est en recul actuellement. L'AFA est intervenue énergiquement pour souligner la nécessité d'éviter une régression de cette langue. Notre travail accompli dans ce sens semble porter ses fruits, puisque notre ministère de l'Education nationale accorde une importance à cette question ". Pierre Joxe a également évoqué le travail accompli par des sections de l'Association, comme la coopération entre Lyon et Alger dans le domaine de l'aménagement et de la restauration urbanistiques et architecturale la citadelle de la Casbah, ou encore de la coopération initiée par Montpellier avec d'autres villes algériennes dans le domaine de l'arboriculture. Pour lui " L'AFA a également contribué à un rapprochement entre les jeunes des deux pays, par le biais d'un office franco-algérien pour la jeunesse, en organisant des voyages et des rencontres qui ont permis aux jeunes de partager leurs passions", a ajouté le président de l'AFA. A noter, également, que l'association dispose de représentations à Montpellier, Perpignan, Lyon et Nantes. D'autres sections son en cours de création à Toulouse, en région Aquitaine et dans la région de Provence-Alpes Côte d'Azur.
Yazid Idir
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LE JOUR D'ALGERIE
Paris ressuscite Germaine Tillion

Hommage à une algérienne engagée


Des universitaires venus d’Alger, d’Oran et de Tizi Ouzou ainsi que leurs confrères des différents centres de recherches français ont débattu tout le long de la journée de trois problématiques.
Le parcours et l’½uvre de l’anthropologue française Germaine Tillion, décédée il y a quelques mois à l’âge de 100 ans, a été au centre d’un colloque international, organisé lundi au siège du Sénat à Paris, par l’Association France Algérie (AFA). Des universitaires venus d’Alger, d’Oran et de Tizi Ouzou ainsi que leurs confrères des différents centres de recherches français ont débattu tout le long de la journée de trois problématiques : Germaine Tillion, anthropologue, son temps, son terrain, ses travaux, lire Germaine Tillion aujourd’hui et actualités des études des sociétés de proximité en Algérie. Lors de la séance d’ouverture, qui s’est déroulée en présence de l’ambassadeur d’Algérie en France, le président de l’association organisatrice, Pierre Joxe, a expliqué que «ce colloque, dédié à une anthropologue rompue à la connaissance de son terrain en Algérie, est l’illustration de la continuité de la mission de l’AFA qui ½uvre à concourir au développement de relations amicales et au progrès de la coopération entre Français et Algériens». «Ce colloque est aussi la reconnaissance du rôle fondamental que joue désormais l’anthropologie non seulement dans la connaissance du fonctionnement des sociétés humaines contemporaines et de leurs liens, mais dans le respect des cultures et de l’ humanité toute entière au sens fort du terme», a ajouté le président de l’AFA. Des intervenants ont analysé les ½uvres maîtresses de Germaine Tillion, comme «Le harem et les cousins», «L’Algérie en 57» et «Il était une fois l’anthropologie» dans lesquelles l’anthropologue française avait «décortiqué» la société algérienne, la situation prévalant dans le pays après le déclenchement de la Révolution de novembre 1954 et ses tentatives de rapprocher les peuples algérien et français. L’accent a été mis sur son travail scientifique et son engagement militant contre les répercussions du fait colonial sur les plans socioéconomiques, contre la torture, les condamnations à mort. «Je considérais les obligations de ma profession d’ethnologue comparables à celles des avocats, avec la différence qu’elles contraignaient à défendre une population au lieu d’une personne», disait Germaine Tillion, citée à maintes reprises par des communicants.L’ethnologue Germaine Tillion avait pris fait et cause pour la justice lors de la guerre de libération nationale en dénonçant notamment la torture. Ses travaux dans la région des Aurès ont permis une meilleure connaissance de la société algérienne dans les années 1930. L’engagement de Germaine Tillion s’exprimera, lors des premières années du déclenchement de la Révolution de novembre 1954, par son travail sur les déportations des populations algériennes et sur l’utilisation du napalm dans les montagnes. Elle a également enquêté sur «les réalités algériennes». Ces réalités découlaient d’un système juridique corollaire du code de l’Indigénat mis en place par la loi du 26 juin 1881. Il marginalisait les Algériens sur leur propre sol. Tillon avait dénoncé, haut et fort, «la clochardisation» des Algériens, victimes de pratiques inhumaines. Elle est à l’origine de la création des centres sociaux, dont des responsables comme Mouloud Feraoun, Max Marchand et les autres ont été froidement et délibérément assassinés par l’OAS, en 1962. Germaine Tillion a été une des fondatrices et présidente de l’Association France Algérie. En 2000, elle signe l’Appel lancé pour que soit reconnue et condamnée officiellement la pratique de la torture pendant la guerre de Libération nationale. Un hommage à cette scientifique a été organisé récemment par le Centre culturel algérien de Paris, rappelle-t-on.

3/12/2008
Copyright 2003 Le Jour d'Algérie. Conception M.Merkouche

LA TRIBUNE

L’ethnologue avait pris fait et cause pourl’Algérie dans sa lutte d'indépendance
Rencontre à Paris sur l'oeuvre et le parcours de Germaine Tillon
Par Algérie presse service03-12-2008


Le parcours et l’œuvre de l’anthropologue française Germaine Tillon, décédée il y a quelques mois à l’âge de 100 ans, a été au centre d’un colloque international organisé lundi dernier au siège du Sénat à Paris parl’Association France Algérie (AFA). Des universitaires d’Alger, et de Tizi Ouzou, ainsi que leurs confrères des différents centres de recherche français ont débattu tout au long de la journée de trois thèmes : «Germaine Tillon, anthropologue, son temps, son terrain, ses travaux», «Lire Germaine Tillon aujourd’hui» et «Actualités des études des sociétés de proximité en Algérie». Lors de la séance d’ouverture, le président del’AFA, Pierre Joxe, a expliqué que «ce colloque, dédié à une anthropologue rompue à la connaissance de son terrain en Algérie, est l’illustration de la continuité de la mission de l’AFA qui oeuvre à concourir au développement de relations amicales et au progrès de la coopération entre Français et Algériens». «Ce colloque est aussi la reconnaissance du rôle fondamental que joue désormais l’anthropologie non seulement dans la connaissance du fonctionnement des sociétés humaines contemporaines et de leurs liens mais également dans le respect des cultures et de l’humanité toute entière au sens fort du terme», ajoutera-t-il.Des intervenants ont analysé les œuvres maîtresses de Germaine Tillon, comme le Harem et les Cousins, l’Algérie en 57 et Il était une fois l’anthropologie dans lesquelles l’anthropologue française avait «décortiqué» la société algérienne, la situation prévalant dans le pays après le déclenchement de la guerre de libération et ses tentatives de rapprocher les peuples algérien et français. L’accent a été mis sur son travail scientifique et son engagement militant contre les répercussions du fait colonial sur le plan socio-économique, contre la torture, les condamnations à mort. «Je considérais les obligations de ma profession d’ethnologue comparables à celles des avocats, avec la différence qu’elle contraignait à défendre une population au lieu d’une personne», disait Germaine Tillon qui avait pris fait et cause pour l’Algérie dans sa guerre de libération en dénonçant notamment la torture.Ses travaux dans la région des Aurès ont permis une meilleure connaissance de la société algérienne dans les années 1930.l’engagement de Germaine Tillon s’exprimera, lors des premières années du déclenchement de la révolution algérienne, par son travail sur les déportations des populations algériennes et sur l’utilisation du napalm dans les montagnes. Elle a également enquêté sur «les réalités algériennes». Ces réalités découlaient d’un système juridique corollaire du code de l’Indigénat mis en place par la loi du 26 juin 1881 et qui marginalisait les Algériens sur leur propre sol.Mme Tillon, qui avait dénoncé, haut et fort, «la clochardisation» des Algériens, victimes de pratiques inhumaines, a été à l’origine de la création des centres sociaux dont des responsables, comme Mouloud Feraoun, Max Marchand et les autres ont été froidement et délibérément assassinés par l’OAS en 1962. Germaine Tillon a été également l’une des fondatrices et présidente de l’AFA. En 2000, elle signe l’appel lancé pour que soit reconnue et condamnée officiellement la pratique de la torture pendant la guerre de libération nationale. Un hommage à cette scientifique a été rendu récemment par le Centre culturel algérien de Paris.
APS

INFO SOIR
Arts et Culture Edition du 2/12/2008
Germaine TillionLa scientifique et la femme engagée

Intérêt n Le parcours de l’anthropologue française décédée il y a quelques mois à l’âge de 100 ans, a été au centre d’un colloque international, hier.
Ont pris part à ce colloque, organisé au siège du Sénat à Paris par l’Association France Algérie, des universitaires venus d’Alger, d’Oran et de Tizi Ouzou, ainsi que leurs confrères des différents centres de recherches français. Ils ont débattu tout le long de la journée de trois problématiques : «Germaine Tillion, anthropologue, son temps, son terrain, ses travaux», «Lire Germaine Tillion aujourd’hui» et «Actualités des études des sociétés de proximité en Algérie».Des intervenants ont analysé les œuvres maîtresses de Germaine Tillion, comme Le harem et les cousins, L’Algérie en 57 et Il était une fois l’anthropologie dans lesquelles l'anthropologue française avait «décortiqué» la société algérienne, la situation prévalant dans le pays après le déclenchement de la Révolution de Novembre 1954 et ses tentatives de rapprocher les peuples algérien et français.L’accent a été mis sur son travail scientifique et son engagement militant contre les répercussions du fait colonial sur les plans socioéconomiques, contre la torture, les condamnations à mort. «Je considérais les obligations de ma profession d’ethnologue comparables à celles des avocats, avec la différence qu’elle contraignait à défendre une population au lieu d’une personne», disait Germaine Tillion, citée à maintes reprises par des communicants.L’ethnologue Germaine Tillion avait pris fait et cause pour la justice lors de la Guerre de libération nationale en dénonçant notamment la torture. Ses travaux dans la région des Aurès ont permis une meilleure connaissance de la société algérienne dans les années 1930.L’engagement de Germaine Tillion s’exprimera, lors des premières années du déclenchement de la Révolution de Novembre 1954, par son travail sur les déportations des populations algériennes et sur l’utilisation du napalm dans les montagnes. Elle a également enquêté sur «les réalités algériennes». Ces réalités découlaient d’un système juridique corollaire du code de l’Indigénat mis en place par la loi du 26 juin 1881. Il marginalisait les Algériens sur leur propre sol. Germaine Tillion avait dénoncé, haut et fort, «la clochardisation» des Algériens, victimes de pratiques inhumaines.Elle est à l’origine de la création des centres sociaux, dont des responsables comme Mouloud Feraoun, Max Marchand et les autres ont été froidement assassinés par l’OAS, en 1962. Germaine Tillion a été une des fondatrices et présidente de l’Association France Algérie. En 2000, elle signe l’appel lancé pour que soit reconnue et condamnée officiellement la pratique de la torture pendant la Guerre de libération nationale.Pour rappel, un hommage à cette scientifique a été organisé récemment par le Centre culturel algérien de Paris.
R. C. / APS

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LIBERTE ALGERIE
Edition du Mardi 02 Décembre 2008
Placer les relations bilatérales au-dessus des conjonctures
Association France-Algérie



L’Association France-Algérie se réjouit de tout ce qui se fait de bien entre les deux pays. C’est une association d’amitié entre les peuples français et algériens. On s’interdit d’interférer. “L’AFA est une association qui active pour le rapprochement et le renforcement des liens entre les peuples algérien et français. Elle se place au-dessus des circonstances politiques qui marquent les relations entre les deux pays”, a rappelé, dans une déclaration à l’APS, M. Joxe, en marge d’un colloque international sur l’anthropologue française Germaine Tillon, ouvert hier à Paris. Sur l’importance de cette rencontre, mise sur pied quelques mois après la disparition de cette scientifique qui avait pris fait et cause pour la justice, lors de la guerre de Libération nationale en dénonçant, notamment la torture, le président de l’AFA a rappelé que “Germaine Tillon appartient à une école de pensée qui a vu le jour avant la Seconde Guerre mondiale. Elle a joué un rôle important dans la connaissance de la société algérienne et dans la dénonciation du système colonial français”. “Même si son rôle a été purement scientifique en se rendant dans les Aurès, Germain Tillon a réussi, à travers ses travaux, à analyser scientifiquement le système colonial et à mettre en exergue les souffrances du peuple algérien. Indirectement, elle a joué également un rôle politique”, a indiqué le président de l’AFA, ajoutant qu’avec la création des centres sociaux, “Germaine Tillon a essayé de jouer un rôle plus social, plus culturel pour rapprocher les peuples algérien et français”. “Dans les moments les plus difficiles de la guerre anticoloniale, cette scientifique a contribué au mouvement de solidarité et d’amitié entre les deux peuples. Germaine Tillon a été l’une des fondatrices de notre association et présidé ses destinées en 1963 et durant deux ans”, a précisé M. Joxe. Sur les projets lancés par l’AFA, Pierre Joxe a cité les efforts déployés pour la promotion de la langue en France. “Il existait dans le passé, une très longue tradition d’étude de la langue et de la civilisation arabes en France. Malheureusement, l’enseignement de la langue arabe est en recul actuellement. L’AFA est intervenue énergiquement pour souligner la nécessité d’éviter une régression de cette langue. Notre travail accompli dans ce sens semble porter ses fruits, puisque notre ministère de l’Éducation nationale accorde une importance à cette question”, a-t-il précisé.

R. N./APS
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