La peau d'Aïn Baadj au Théâtre aux mains nues le vendredi 17 décembre


La Compagnie des Ifs a l'heureux plaisir de vous convier à la première présentation publique de sa création, La peau d'Aïn Baadj au Théâtre aux mains nues le:



- Vendredi 17 décembre à 19 heures.




A cette occasion et dans le cadre d'un "théâtre-outil", nous vous présenterons en vingt minutes une première étape de travail . Un échange avec le public suivra la représentation.



La peau d'Aïn Baadj a bénéficié de la bourse Defi jeune en Poitou charente et a profité d'une résidence aux Ateliers en commun de la ville de Paris jusqu'au 16 décembre 2010.


La peau d’Aïn Baadj veut être la reconstitution poétique d’une histoire familiale, celle d’Elodie Vuillet. Depuis 1830, année relative à la période de colonisation en Algérie jusqu’en 2010, nous cheminons avec Naelle (personnage autobiographique) sur les traces d’histoires oubliées, abandonnées. Tout se crée et se transforme selon la réalité intérieure de Naelle. Par la matérialisation de ses pensées et de ses découvertes, Naelle nous plonge dans l’histoire d’amour de ses arrières grands-parents, une algérienne musulmane et un colon français aux portes du désert. Ainsi, Naelle entre en dialogue avec leurs marionnettes, des objets, des voix…



Theatre des mains nues
7 square des Cardeurs – 75020 Paris
Le square s’ouvre à hauteur du n° 43 de la rue Saint-Blaise

Discours de Zohra Perret : Inauguration "Le patrimoine en partage", Lyon, le 22 novembre 2010

Inauguration :
France Algérie Le Patrimoine en partage : Voir et Comprendre
Hôtel de Ville
Lyon le 22-11-2010


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Discours de Zohra Perret
Présidente de l’AFARA- Vice Présidente de l’AFA

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Monsieur Hubert JULIEN-LAFERRIE adjoint au Maire, délégué à la coopération décentralisée et solidarité internationale
Monsieur Mahieddine MASSAOUI Consul Général adjoint d’Algérie
Monsieur Raoul WEEXSTEEN Secrétaire Général de l’AFA
Mesdames, Messieurs, chers amis
L’Association France Algérie Rhône Alpes
AFARA

Existe dans le champ associatif lyonnais depuis plus de 10 ans

Son but est d’œuvrer au renforcement des liens de solidarité et de coopération (économiques, scientifiques et culturels) entre les deux sociétés civiles algérienne et française.
Ce que nous voulons, c’est favoriser le rapprochement entre Français et Algériens d’une rive à l’autre de la Méditerranée pour une plus grande compréhension réciproque.
Ce que nous soutenons par cet évènement culturel, c’est un territoire de l’entre deux des mixités sociale et culturelle qui témoignent de la diversité.
C’est aussi inlassablement s’interroger sur nos cultures métissées devenues expressions contemporaines de sociétés modernes aux prises avec la menace des replis communautaires et des idéologies closes.
C’est enfin, éviter le déni d’une histoire et d’une géographie qui continuent, au-delà des polémiques stériles, à s’enrichir de leur diversité, de leur métissage et de leur coopération.
.
L’évènement qui nous réunit aujourd’hui, autour de l’idée du « Patrimoine en Partage », a été pensé et organisé collectivement par notre comité de pilotage constitué par les membres actifs, très présents, de notre Association.

Nous avons travaillé deux années entières à l’élaboration et à la concrétisation de cet évènement dans un esprit solidaire.
Il a pour ambition de nouer et nourrir les liens entre la France et l’Algérie sur des thèmes qui substituent les libres discussions à toutes les polémiques mémorielles.

Nous avons choisi les verbes de Paul Eluard « Voir et Comprendre » comme lignes de force de notre démarche.

Voir :
A travers ces expositions, offrir au regard un répertoire de signes. La photo comme témoignage dans l’espace-temps algérien, de son quotidien et de son esthétique.
Comprendre :
Il s’agit de mettre en perspective historique ce que le regard a saisi à travers les expositions de peintures, de photos et de sculptures.
Il s’agit d’interpréter pour mieux comprendre, le patrimoine matériel et symbolique partagé par les Algériens et les Français. Les conférences qui ont eu lieu vendredi à la bibliothèque du 1er arrondissement sur le thème de France-Algérie « Le Patrimoine en Partage » ont été d’une incroyable richesse, témoignant de la force du verbe qui porte les histoires et les espoirs des peuples et qui en appelle au rendez vous avec le politique.

Les expositions et les conférences mettent aussi à l’honneur « l’Histoire en partage ». Nous voulons croire que le patrimoine architectural, artistique et symbolique nous ouvre les chemins de nos héritages communs.
Il est évident pour nous, dans le contexte qui nous réunit aujourd’hui, que la France et l’Algérie ont en commun cette caractéristique d’être « des Terres d’Héritage » parce qu’elles ont été et sont encore des terres de passage, de rencontre, de brassage, de métissage.

De ces « Héritages en partage » Nous vous proposons:
A la Bibliothèque du 1er arrondissement
L’exposition de Daniel PELLIGRA, anthropologue et réalisateur. Il nous invite à revisiter à travers textes et photos des lieux, que l’on appelle communément aujourd’hui en France et en Algérie le « patrimoine colonial », un patrimoine qui fait trace de cette histoire en commun.
A la Maisons des Arts Plastiques Rhône Alpes (MAPRA) :
Deux plasticiens peintres et photographes nous montrent une Algérie humaine :
Rachid NACIB, par le détournement de l’image de personnages qui ont marqué la culture, la poésie et l’histoire nous ouvre sur l’Algérie hier et celle d’aujourd’hui.
Patrick MASSAÏA met à l’honneur des femmes, femmes potières, qui, à leur insu, sont tout autant et en même temps artistes et ouvrières.

Au Jardin de la Basoche Rachid KHIMOUNE :
Un immense artiste, de dimension internationale, accepte de venir à Lyon aider, soutenir et partager notre idée.
« Rachid, merci à vous pour votre engagement car, plus qu’une idée, vous avez partagé notre volonté de nouer par l’art, d’ouvrir par la culture et le patrimoine, l’horizon de tous les possibles entre les deux rives : ouvrir, pas demain ou après demain, mais maintenant.
L’exposition des œuvres de Rachid KHIMOUNE s’intitule « Les Enfants du Monde » : la symbolique des œuvres parle d’elle-même. Que l’on soit d’ici ou de là-bas nous sommes tous des enfants inscrits dans l’universalité d’une chaine humaine et fraternelle qui met la solidarité au cœur de toutes relations.
Au nom de notre Association, merci infiniment pour la bienveillance de votre écoute. Nous voudrions souligner la générosité avec laquelle vous avez aplani les difficultés inhérentes à une exposition majeure comme celle que vous nous proposez. Sans exigence de votre part, vous avez permis qu’elle soit ; c’est pour nous un encouragement pour l’avenir ».

Au jardin de la Basoche, des enfants du monde font une chaine humaine : allez y, prenez- leur la main, vous serez enchantés.

Monsieur Hubert JULIEN-LAFERRIERE adjoint au Maire, délégué à la coopération décentralisée et solidarité internationale, vous êtes, pour la Ville de Lyon et le Grand Lyon, notre partenaire dans cette aventure.
La route pour nous a été longue mais je dois dire que la rencontre avec vous a été décisive pour notre projet. Je voudrais témoigner et souligner avec quel intérêt vous vous êtes engagé non seulement à soutenir mais à porter avec nous en tant que partenaire à part entière pour la concrétisation de notre projet.
Vous aviez, quelque temps auparavant, vous-même, œuvré pour la mise en place d’une coopération entre Lyon et Sétif.
Et bien, Sétif n’est pas loin, Sétif est ici à travers tous les Sétifiens présents dans ce salon. Dans la réception d’aujourd’hui s’incarne votre volonté politique à faire de Lyon et Sétif deux villes qui tissent une histoire en commun. Soyez-en remercié.

Merci à Monsieur Mahieddine MESSAOUI, Consul Général adjoint d’Algérie, de soutenir par votre présence cet évènement. Merci d’avoir été sensible à notre sollicitation et de nous avoir vivement encouragés.

Monsieur Hubert JULIEN LAFERRIERE, nous ne sommes pas seuls, d’autres nous ont rejoints :
Merci à Mme le maire du 5eme Arrondissement Alexandrine PESSON et à Mme Gilda HOBERT adjointe à la culture, au patrimoine, au social et à la solidarité, d’accueillir au Jardin de la basoche « Les Enfants du Monde »
Merci à André PELLETIER chargé de mission au patrimoine à la Ville de Lyon pour son aide très précieuse.

Remerciements très chaleureux aux partenaires qui ont contribué à la concrétisation de l’événement et à son succès.
- La bibliothèque du premier arrondissement en la personne de sa directrice Mme Fatiha TOUMI qui accueille l’exposition du patrimoine colonial de Daniel PELLIGRA
- La MAPRA (maison des arts plastique Rhône Alpes), en la personne de son président Alain LOVATO, qui expose les deux plasticiens Rachid NACIB et Patrick MASSAÏA

- LIMAG et l’école doctorale (passages XX – XXI), l’université Lyon2 en la personne de Charles BONN pour la fidélité de sa participation et de son soutien aux évènements organisés par l’AFARA depuis des années.

Merci à nos mécènes
- Damien BRAC de la PERRIERE qui a accepté de nous aider de façon très amicale
- Fafia DJARDEM Psychiatre Psychanalyste qui a voulu marquer son engagement, et cela au delà du temps qu’elle a consacré à l’organisation de cet évènement.
- Laurent VOLAY Architecte du patrimoine de l’agence ARCHIPAT : son aventure avec l’Algérie a commencé il y a une dizaine d’années avec le projet casbah : son intérêt pour nos projets, à ce jour, n’a pas faibli.
- Christian Johan BEGOT directeur de l’espace mode CJB - Merci de votre précieux soutien et de Votre indéfectible amitié, merci d’être toujours là si besoin est.

Des Entreprises se sont engagées avec nous
- Nicolas CORNU, pour la grande qualité artistique de son travail : il a conçu gracieusement l’affiche et le Catalogue. Retenez bien le nom que porte son agence « Un Papillon Sur la Banquise ».
-Merci a ceux qui l’ont accompagné dans la fabrication du catalogue : je pense à la société ADFAB et à l’imprimerie BRALLY
-Merci à l’entreprise FONTANEL en la personne de son directeur Me. ZECCHI
- A Me CALLEGARO directeur de la société « Réaction et air soft »
-A Me GALDEANO directeur de la société « Action santé »
Ces entreprises ont bien voulu nous rejoindre pour soutenir et partager cette aventure.

Enfin je ne veux pas terminer mes propos sans remercier
- Hafid El MAGHNOUJI, chef de projets à la direction des relations internationales du Grand Lyon : merci pour votre gentillesse, votre patience, votre disponibilité et votre professionnalisme qui a été une aide précieuse.
- Merci à nos deux commissaires qui se sont beaucoup « démenés » pour la concrétisation de cet évènement : Françoise SOUCHAUD galeriste et MEDIENE Benamar philosophe et critique d’art
- Merci également aux membres de notre Association AFARA qui travaillent depuis deux ans patiemment fidèlement et efficacement pour la réalisation et la concrétisation de cet évènement ; je ne les nommerai pas, vous saurez les reconnaître

- Merci enfin de votre présence à tous car c’est votre présence qui assure le succès et le rayonnement de cet événement.


La Présidente de AFARA

Zohra PERRET







AFA Rhône Alpes presente Rachid KHIMOUNE

Le Patrimoine en Partage : Voir et comprendre
Du 15 novembre au 17 décembre 2010
Au
Jardin de la Basoche
Lyon 5eme

Rachid KHIMOUNE
Les Enfants du Monde



« Les Enfants du Monde » célèbre la diversité de cultures des peuples du monde dans une farandole fraternelle. Ce qui fait la poésie de cette œuvre, c’est de « voir ce que l’on ne voit plus»
Ainsi à travers l’intérêt qu’il porte aux plaques d’égout, Rachid KHIMOUNE édifie « figure après figure une ronde fantasmatique et joyeuse d’Enfants du Monde qui nous est donnée comme une promesse future ».






AFA Rhône Alpes : Discours de Raoul Weexsteen, Secrétaire Général de l'AFA



INAUGURATION du MOIS CULTUREL ALGERIEN

Lyon 22 novembre 2010

DISCOURS de RAOUL WEEXSTEEN SECRETAIRE GENERAL
DE L’ASSOCIATION FRANCE ALGERIE



Monsieur le Sénateur Maire de Lyon,
Monsieur le Vice Président du Grand Lyon
Madame La Présidente de l’Association France Algérie Rhône-Alpes
et Vice Présidente de l’Association France Algérie.


Chère Zohra Perret. Chers Amis,

D’abord un grand Merci de l’Association France Algérie aux Autorités Lyonnaises qui ont soutenu et accueilli cette rencontre.

Mais c’est beaucoup grâce à Zohra que nous sommes ensemble ce soir, grâce à sa ténacité et à sa conviction et je l’en remercie chaleureusement

Comme ami, je suis depuis des années attentif à son engagement, et en tant que Secrétaire Général de l’Association France Algérie, je suis le témoin, comme elle le dit elle-même, de sa volonté acharnée : « de favoriser le rapprochement entre Français et Algériens et de développer une plus grande compréhension entre Français et Algériens, en France comme en Algérie ».

Certes, c’est ce qui figure depuis 1963 comme OBJET de l’Association France Algérie, à l’article 2 de ses statuts, lorsqu’elle a été créée à l’initiative du Général De Gaulle, dans des temps au moins aussi difficiles et confus qu’aujourd’hui.

Mais il faut encore et toujours dire et répéter que cela demeure notre objectif. Je pourrais même dire notre devise et qu’il se trouve des hommes et des femmes, Français et Algériens, pour continuer à l’incarner, à la défendre et je les remercie.
C’est ce qui lie tous ceux et celles qui entrent à France Algérie, d’où qu’ils viennent, et Zohra Perret la Présidente de France Algérie Rhône Alpes en est une des figures exemplaires.

On entend (ou on réentend), aujourd’hui, en France comme en Algérie, trop de discours simplistes, aux origines mal connues, aux raisons douteuses, sur les « rapports » entre la France et l’Algérie. Tous impliquent l’impossibilité d’une Entente, d’une Compréhension mutuelle et soulignent tout ce qui serait inconciliable entre nous. Plus grave encore, certains propos spéculent sur les bienfaits possibles qu’aurait une rupture entre nos deux pays et en exprime la tentation.

Ces discours sont dangereux et irresponsables. Ils ne résistent pas à l’examen des réalités sociologiques et culturelles complexes et pourtant vécues, lorsque l’on regarde la qualité, la profondeur des relations, presque l’intimité qui existent entre les deux Sociétés civiles, française et algérienne.

Lorsqu’il s’agit des relations entre les Français et les Algériens, il n’y a évidemment aucune prescription possible pour le pire, mais il n’y en a pas non plus pour le meilleur. Ce que l’on pourrait appeler « la Culture du ressentiment » n’est pas la notre parce qu’elle ne se préoccupe ni du bien des peuples ni de leur avenir.

Comme l’a dit Jean Pierre Chevenement dans une conférence très appréciée qu’il a récemment tenue à Alger : « l’avenir des relations entre les Algériens et les Français sera plus long que leur passé ».

On peut en effet faire le constat que, sur une période déjà longue, prés de 50 ans après l’Indépendance, « la normalité des relations », telles qu’elles nous est visiblement signifiées par les deux Sociétés civiles, française et algérienne, est en réalité : « la pérennité de l’exception ».

L’Association France Algérie est un des lieux privilégiés qui défend ce principe, et une manifestation comme celle d’aujourd’hui, soutenue par les Autorités de la ville de Lyon que je remercie encore, montre l’exemple et l’illustre.

Le thème qui a été choisi: « PATRIMOINE en PARTAGE » « Voir et Comprendre » est courageux, d’une grande maturité et de plus, je sais que vos travaux ont été riches et porteurs.

Que dit le dictionnaire ?

Pour le mot : Patrimoine : on trouve :
« Bien, Héritage commun d’une collectivité ou d’un groupe humain ».
C’est une définition claire, qui ne pose pas la question de l’origine du Bien ou des conditions de l’Héritage. Et chacun sait que souvent dans les familles il arrive que les héritages soient encombrants.

Pour le mot : Partage : on trouve 2 acceptions :
- la 1é : « Diviser en parts ou en portions, d’où l’expression : chacun sa part ».
- la 2é : « Avoir quelque chose en commun avec quelqu’un ou avec d’autres ».
-
C’est du choix entre ces 2 définitions que viendront, dans l’exemple politique qui nous occupe, les « Crispations » (comme on le dit poliment dans les Chancelleries) ou au contraire, « l’Entente ».

Ici, à Lyon, vous avez choisi la seconde interprétation et nous pouvons tous en être fiers, même si nous ne faisons qu’entériner en grande partie l’attitude pragmatique de nos deux Sociétés, qui vivent et assument ces réalités depuis des années.

Vous avez osé affronter deux questions fondamentales : celle de l’acceptation de l’Héritage malgré ses pesanteurs, et celle, plus difficile encore : qu’est ce qu’on fonde une fois que l’on a reconnu avoir un Patrimoine en commun ?

C’est un grand Chantier. Il pose tellement de questions et nécessite de telles remises en cause politiques, sociologiques, juridiques, culturelles, économiques, ou simplement humaines, que sur chacune des 2 Rives, nos « Autorités » semblent parfois HESITER.

Pourtant c’est un Chantier INCONTOURNABLE. Il y a plus de risques à ne pas l’entreprendre qu’à le commencer. Je ne les évoquerai pas ici parce que vous les connaissez tous.
Sans doute, il s’agit d’une démarche difficile et la nécessité de la réciprocité des réflexions à engager et des décisions à prendre va certainement constituer l’étape la plus délicate. Mais nous savons que pour l’essentiel les Sociétés française et algérienne sont mûres pour cette échéance et cette évolution. Nous en avons pour preuve l’attitude de la Jeunesse des deux pays, plus à l’aise avec les tabous d’antan que nous mêmes. L’activité de notre groupe de « France Algérie Jeunes » en témoigne.
Certes, il faudra du temps. Soyons à la fois patients, obstinés et convaincants. Mais il faut maintenant entamer ce travail de réexamen de nos liens et de re-connaissance réciproque dans chaque domaine.

Dans la période qui s’ouvre, les nouveaux enjeux, pour les Français et les Algériens, en valent la peine.

Je vous remercie.

Le Secrétaire Général

Raoul WEEXSTEEN

AFA RHÔNE ALPES présente Les architectures coloniales en Algérie

CONFERENCES - DEBATS

*Vendredi 19 novembre 2010



avec Daniel Pelligra , Laurent Volay

et la participation de l'Ecole d'Architecture de Vaulx-en-Velin

Bibliothèque municipale du 1er arrondissement

7, rue Saint Polycarpe - 69001 Lyon

1er étage du bâtiment municipal La Condition des Soies - Métro-Bus : Hôtel de Ville / Place des Terreaux


INVITATION - ENTREE LIBRE Merci de diffuser autour de vous !

Plus d'infos : Fatiha Toumi - 04.78.27.02.42 / 04.78.27.45.55






L'Association France Algérie, fondée le 20 juin 1963, a pour objet de concourir au développement de relations amicales et au progrès de la coopération entre Français et Algériens. Depuis 1999, l'AFARA (Association France Algérie Rhône Alpes) entend initier et favoriser à partir de la région Rhône-Alpes toutes les formes de coopération : culturelle, scientifique et économique, afin de renforcer les liens d'amitié, de fraternité et de solidarité entre les deux pays. Organisatrice de cet événement culturel qui a pour ambition de substituer les libres discussions aux polémiques mémorielles, elle a choisi les verbes Voir et Comprendre comme lignes de force. « Nous voulons faire de cet évènement un territoire de l'entre-deux des mixités sociales et culturelles qui témoignent de l’histoire commune et de la coopération entre les deux rives, entre les Lyonnais et les Algériens, entre la France et l’Algérie. C'est aussi, pour nous, adresser un signe fort aux Français dont les origines sont algériennes, en quête aujourd’hui, d’une image identitaire à restaurer. Nous voulons croire que le patrimoine architectural et symbolique nous ouvre les chemins de nos héritages communs. Ils sont histoire de l’art, des idées ».

Daniel Pelligra, anthropologue et réalisateur, a séjourné de nombreuses années en Algérie (films et thèse sur le pastoralisme saharien avec Germaine Tillion) et, depuis plus de vingt ans, effectue des travaux (films, livres, articles) sur le thème des migrations. Il enseigne l’anthropologie visuelle à l’Université Lyon2 .

Laurent Volay est architecte du patrimoine (Archipat)


Du 16 novembre au 18 décembre 2010

Exposition de photographies de Daniel Pelligra

Vernissage mardi 16 novembre à 18h30 - entrée libre

Cette exposition se propose, à travers textes et photographies, de rendre compte de la profusion des styles architecturaux en Algérie, depuis les premières installations au début du 19ème siècle, des différentes étapes liées aux prospérités et aux exubérances, puis à la réappropriation depuis l’Indépendance de l’Algérie de ces “biens vacants”, dont certains ont pu croire, pendant quelques mois, que leurs propriétaires n’étaient partis qu’en “vacances”... Il est également question des architectures qui ont précédé la colonisation : vernaculaires, encore très présentes ou héritage turc, très diffus quant à lui.


Vendredi 19 novembre

CONFERENCES - DEBATS

Le PATRIMOINE EN PARTAGE :

10 h – 13 h : Table Ronde

Responsable : Charles BONN
Modératrice : Fafia DJARDEM

Patrimoine immatériel /Patrimoine matériel
« Ville, citadinité et écriture romanesque des deux rives »
Intervenants : Charles BONN –Benamar MEDIENE
« Ville, citadinité et écriture romanesque des deux rives »


Responsable : Benamar MEDIENE
Modérateur : Alain BUJARD

Salim HACHI « La notion de patrimoine réalité et perspective d’une rives à l’autre de la méditerranée »

Naïma YAHI « Patrimoine et Immigration »

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19 h30 : Forum

Daniel PELLIGRA
« Le Patrimoine coloniale : Un patrimoine Commun »

Discutant : Laurent VOLAY Architecte du patrimoine (ACHIPAT)


- Signature possible des œuvres par les auteurs présents

AFA Rhône-Alpes : PATRIMOINE EN PARTAGE, « VOIR ET COMPRENDRE »


Patrick MASSAÏA – Rachid NACIB
Exposition du 18 novembre au 18 décembre 2010

Vernissage le samedi 20 novembre 2010

Horaire d'ouverture : mardi - samedi de 14h30 à 18h30
Mercredi - jeudi - vendredi de 10H à 12H30 et de 14H30 à 18H30




L’AFARA a pour ambition de nouer et nourrir les liens entre la France et l’Algérie sur des thèmes culturels. Elle veut substituer les libres discussions aux polémiques mémorielles.


Elle a choisi les verbes « Voir et Comprendre » comme lignes de force du thème : Patrimoine en partage.

-Voir : A travers des expositions, offrir au regard un répertoire de signes. La photo comme témoignage dans l’espace temps algérien, du quotidien et de son esthétique.

-Comprendre : Il s’agit de mettre en perspective historique ce que le regard a saisi à travers les expositions de peintures, de photos et de sculptures, d’interpréter pour mieux comprendre, le patrimoine matériel et symbolique partagé par les Algériens et les Français.

L’Association AFARA s’inscrit dans l’histoire de l’Association France Algérie Nationale, AFA.
Son but est d’œuvrer au renforcement des liens de solidarité et de coopération (économique, scientifique et culturel) entre les deux sociétés civiles, Algérienne et Française.
L’instauration de relations d’amitié entre Lyon et Alger n’est pas un fait nouveau. L’AFARA a œuvré à la signature entre la Ville de Lyon et la wilaya d’Alger d’un protocole de coopération (signé le 19 mars 2006)

Ce protocole de coopération a permis :

-L’élaboration d’un projet de mise en place d’un centre de formation à la restauration du bâti ancien au cœur de la casbah d’Alger.
-En 2008, l’organisation à Lyon (à la fondation Bullukian et à la galerie Françoise Souchaud) d’une exposition des œuvres d’un peintre algérien majeur, Mohammed KHADDA.


Patrick MASSAÏA : Les mains éternelles, Photographies

L’école des beaux arts de Luminy à Marseille a formé chez Patrick Massaïa une solide perception des valeurs graphiques. Son itinéraire dérive vers la photographie dès sa deuxième année d’école d’où il ressortira influencé par des peintres surréalistes.
Après les Beaux Arts, il passe trois années à l’Institut National de la Photographie où il apprend la sémiologie de l’image.
Depuis 1975 vit et travaille à Aubagne.

Photos à télécharger en pièces jointes (libres de droits)



Les mains éternelles : ces photographies saisissent des gestes libres, des corps sans entraves, et une atmosphère dans laquelle le féminin est mémoire à l’œuvre.
La potière est, à son insu, artiste.
Ces photographies soustraient au temps sa vitalité contingente et sa poétique.


Rachid NACIB : Artiste plasticien, Photographe

Diplômé de l’Ecole des Beaux Arts d’Alger – Professeur d’arts plastiques à Alger, il expose depuis 1987. Son itinéraire artistique est riche de nombreuses expositions en Algérie, en France et à l’étranger.

Photos à télécharger en pièces jointes (libres de droits)

Chez Rachid Nacib le travail plastique sur la photographie d’une personnalité, hier célèbre, est irréductible à un acte de cosmétique sur un support figuratif. Elle procède d’une esthétique réincarnant une figure par les moyens de l’art moderne.
Les rendus esthétiques sur Albert Camus, Mouloud Mammeri, Kateb Yacine… donnent à l’exposition une profondeur historique forte par l’incarnation de personnages qui ont marqué l’histoire culturelle franco-algérienne.


Une exposition organisée par l’AFARA – l’Association France Algérie Rhône-Alpes
Présidente : Zohra PERRET
Commissaires : Benamar MEDIENE, historien d’art et écrivain.
Françoise SOUCHAUD, Galeriste



Contact : site internet de l’AFARA : www.asso-france-algerie.fr

AFARA Association France Algérie Rhône-Alpes - 13 impasse Berchet - 69008 Lyon
Tel : 06 73 48 68 06 - Courriel : afa.rhonealpes@orange.fr

ALGER 23 septembre 2010 - Remise de matériels radiophoniques au CNRPAH par l'AFA




Le 23 septembre 2010, Raoul WEEXSTEEN, Secrétaire Général de l'AFA, a remis officiellement à M. Slimane HACHI, Directeur du Centre national de Recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) d’Alger, le matériel necessaire à la lecture de bande-son de près de 250 heures de chants et de musiques traditionnels enregistrés lors des voyages de M. Pierre AUGIER, en Algérie, entre 1963 et 1975. Les enregistrements effectués par Pierre AUGIER comprennent notamment des exemples d’Ahellil du Gourara, musique touareg inscrite au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO.

Pierre AUGIER avait fait le choix de confier la remise du matériel à l’association France-Algérie, représentée par son secrétaire général, M. Raoul WEEXSTEEN. La cérémonie s’est déroulée en présence de Mme Fatiha AKEB, Directrice de la Coopération et des Echanges, et de M. Joël LASCAUX, Conseiller culturel de l’Ambassade.







Intervention de M. Raoul WEEXSTEEN
Secrétaire général de l’Association France-Algérie




"Mme la Ministre de la Culture, Mme le Chef de Cabinet, Mme la Directrice de la Coopération et des Echanges, M. le Conseiller culturel, M. le Conseiller,

Chers Amis,

C’est à un passionné de musique que nous devons d’être ensemble ici aujourd’hui et mes remerciements vont d’abord à Pierre AUGIER que je salue.

Ce Professeur coopérant rattaché au CRAPE, ancêtre du CNRPAH, s’est consacré entre 1963 et 1975 au recueil de chants et d’interprétations musicales sur des instruments traditionnels.
Ses expéditions épiques dans le Grand Sud - j’espère qu’il les évoquera - au Gourara, dans le Hoggar et un peu au Tassili pour recueillir ces documents sonores, dans des conditions souvent difficiles, accompagné d’un guide, de quelques amis, avec le Professeur Mouloud MAMMERI et avec le dépositaire de l’ahellil, Moulay SLIMANE, venu aujourd’hui de Timimoune, ont contribué à enrichir le patrimoine immatériel de l’Algérie dans le domaine ethno-musical.
800 bobines environ, enregistrées par M. AUGIER ont été rassemblées au CNRPAH et se trouvaient au Département ethno-musical dont Mme Maya SAÏDANI a maintenant la responsabilité. Le fonds avait toujours été l’objet d’une très grande attention et sa qualité de conservation était excellente. Malheureusement sa consultation, liée à un matériel de lecture usé et difficile à trouver, était devenue impossible.
Nous devons alors toujours à la passion scientifique de M. AUGIER qu’il ait découvert, récemment, des matériels de lecture anciens, mais neufs, de les avoir achetés sur ses propres deniers et de les avoir donnés à l’Association France-Algérie pour qu’ils soient offerts au CNRPAH.

Je remercie doublement M. AUGIER pour avoir choisi l’Association France-Algérie, mais aussi pour le choix de sa démarche qui révèle sa grande affection et son grand respect pour l’Algérie et ce qui est dû à ce pays. Sa démarche exprime combien nous sommes tous attachés à l’existence d’un patrimoine algérien ouvert à tous ceux qui sont passionnés de recherche, de savoir, de connaissances, de collections, d’émerveillement scientifique et capables de dévouement à une telle cause.

Mais il y a une autre raison à ces remerciements. Beaucoup de chanteurs et d’interprètes sont maintenant décédés. Pourtant ils sont vivants, non pas seulement par la magie de la technologie, mais parce que ce sont des documents ethnographiques. Ils témoignent de la permanence en Algérie d’une vie, d’une culture et des modalités de leur expression qui sont d’abord profondément et simplement humaines, quels que soient la période et l’environnement. Retrouver l’écoute de ces chants et de ces musiques, c’est renouer avec « la Grande Tradition » comme l’aurait dit Jacques BERQUE, celle qui structure les sociétés, leur quotidien, leurs croyances, leurs convictions, leurs aspirations et qui en exprime la permanence à travers le temps.

Je remercie très vivement le Directeur du CNPRAH, M. Slimane HACHI.
Il a accueilli ce projet avec une grande sympathie et la générosité que l’on trouve toujours chez les grands scientifiques. En assurant le lien entre sa qualité de chercheur connu en Préhistoire et celle de Directeur d’un Centre de recherche en Anthropologie et en Ethnographie, M. Slimane HACHI assume avec beaucoup de maîtrise le développement et l’épanouissement des deux matières scientifiques qui, dans toute société, détiennent les éléments constitutifs à la fois de l’Identité et de l’Imaginaire. De surcroît, elles fondent et restaurent la continuité historique en tout temps et en tout lieu : je veux dire celle que produit « l’Homme » toujours régénéré, de ses origines à sa fin.

Ce n’est peut-être pas un hasard si l’Algérie a aujourd’hui une remarquable génération de préhistoriens engagés à retrouver et à refonder la continuité historique de leur pays et en même temps une génération impressionnante d’anthropologues et d’ethnologues engagés dans la redécouverte et dans la valorisation de son extraordinaire diversité culturelle.

J’adresse enfin tous mes remerciements à l’Ambassadeur de France, M. Xavier DRIENCOURT et à son équipe : M. Joël LASCAUX, conseiller culturel et M. Louis-Xavier THIRODE, deuxième conseiller. Ils ont mobilisé les services de la Valise diplomatique et ont montré constamment une très grande disponibilité pour réussir la rencontre d’aujourd’hui. Il est d’autant plus important de le souligner qu’il est à tout moment apparu que leur soutien « allait de soi », ce qui nous a tous beaucoup aidés et nous aidera pour la suite du projet.
Cet apport à la connaissance du patrimoine ethno-musical algérien issu du Désert, du Grand Sud, varié dans sa culture comme de son milieu et de ses paysages, arrive d’une manière opportune et appelle à une suite, peut-être dans la réalisation d’un document filmé à caractère pédagogique qui montrera comment les documents ont été recueillis en leur temps et leur inestimable valeur actuelle.

En conclusion, et tout particulièrement au moment où émerge et se développe partout la notion de patrimoine immatériel, l’important est de prendre acte de ce que l’approche anthropologique des questions de société, de culture et de leur respect mutuel a acquis un rôle décisif quelles que soient les sociétés abordées et quelle que soit leur « Histoire » au sens chronologique du terme.

Enfin permettez-moi de vous rappeler la conclusion de Maurice GODELIER, le grand anthropologue français, dans son discours de récipiendaire de la médaille d’or du CNRS en 2001 :
« Vous comprendrez pourquoi je suis convaincu que l’Anthropologie aujourd’hui n’est pas en crise et qu’elle n’est plus indissolublement liée à l’Occident, sa terre natale.
« Elle est devenue capable d’appliquer à l’Occident les méthodes inventées pour comprendre d’autres Cultures.
« Une Anthropologie de l’Etat, des entreprises, des partis, des Eglises, commence à exister et a l’avenir devant elle. »

Je vous remercie. "

Raoul WEEXSTEEN

Festival Résonances à Bobigny : Reves de Dignité

HAWA au Theatre de la Vieille Grille en Septembre



EL WATAN . Fanny Colonna et Loïc Le Pape. Auteurs de Traces. Désirs de savoir et volonté d’être

L'AFA tient, à titre exceptionnel, à signaler ce livre et à saluer la qualité et la portée de cet ouvrage collectif dont tous les auteurs doivent être remerciés ainsi que Fanny Colonna et Loïc Le Pape pour leur initiative bienvenue.

Raoul WEEXSTEEN




« En partant des traces locales, on évitera les histoires officielles fabriquées et les idéologies malsaines »


Fruit d’une longue collaboration entre chercheurs italiens, algériens, tunisiens, marocains et français, le livre, écrit par Fanny Colonna et Loïc Le Pape, aborde la question de l’après-colonie au Maghreb en contournant les débats idéologiques et les polémiques actuelles sur les sciences sociales occidentales souvent accusées de pérenniser une nouvelle forme de domination.



Ce travail collectif est quasiment une première, quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées pour le réaliser ?

La première difficulté était de mener à bien un projet de recherche avec 25 chercheurs de 5 pays différents (Maroc, Algérie, Tunisie, Italie et France), sur quatre années. Nous avions également envie de nous affranchir des règles classiques des ouvrages des sciences sociales et de proposer un travail original, qui montre autant la recherche que d’autres choses qui parlent de cette histoire partagée : la photographie, le roman, etc.



Est-il difficile de contourner l’idéologie et les polémiques quand on travaille sur l’après-coloniale ? Y a-t-il une tendance en sciences sociales qui assume de plus en plus ce « contournement » ?

Il était assez facile de s’affranchir des polémiques puisque tous les participants étaient convaincus de cette démarche. L’ouvrage a été conçu explicitement comme un ensemble de recherches originales (en histoire, sociologie ou ethnologie) en dehors des cadres classiques et parfois polémiques des études dites « post-coloniales ». Quant au « contournement », il nous semble qu’il était indispensable dans un champ scientifique qui n’arrive pas à penser clairement la situation post-coloniale, l’immigration maghrébine et cette histoire partagée. Si les sociologues n’arrivent pas encore à penser cela, il ne faut pas espérer que les hommes et femmes politiques puissent, dans un proche avenir, se dégager de toutes ces polémiques.



Vous évoquez une identité en partage héritée par des générations des deux côtés de la Méditerranée : pourquoi pressent-on que l’on ignore tout de cette identité, au point de tomber – des deux côtés de la rive – dans des maladies identitaires (islamisme, islamophobie, racisme, etc.) ?

Cette identité en partage est balbutiante. Elle ne pourra se développer qu’en faisant deux ou trois pas de côté et trois transgressions : se tenir à distance des histoires officielles (qui ont été, au nord comme au sud, largement réinterprétées), s’obliger à penser une situation qui a été partagée, donc qu’on le veuille ou non, c’est une histoire commune qu’on doit faire, ensemble, et enfin affronter concrètement toutes les dérives politiques et/ou identitaires qui s’affirment ça et là, en pensant dans un contexte global (historique et sociologique). Ce n’est pas la tâche la plus facile. Un point positif : c’est, nous semble-t-il, une question de générations. On est à une période où les « jeunes chercheurs », français et algériens, n’ont pas connu la guerre de Libération nationale (version algérienne) ou les événements (version française), et où peuvent donc se développer des recherches, disons, émancipées. Sauf que... chez les jeunes, même l’école a pu diffuser des stéréotypes paralysants.



Cette notion de « traces », reste-t-elle encore concrète, identifiable dans le quotidien, pourra-t-elle reconstruire un présent qui assume parfaitement les ambiguïtés du passé ?

Les traces sont là, clairement, et c’est par là qu’il faut commencer. C’est tout l’objet du livre : partir du terrain, de ce qui reste pour voir ce qu’on peut en faire. La mine de Timezrit, par exemple, c’est aujourd’hui des ruines. Mais ce fut l’une des principales mines algériennes durant la colonisation. Elle a transformé toute une région, toute une structure villageoise, mais Azzedine Kinzi montre bien que les tribus, qui ont composé avec et se sont emparées des syndicats, ont donné du fer à retordre aux colons : ils se sont affirmés et parfois défendus. Or, qu’est-ce qu’on peut faire de ces ruines aujourd’hui pour essayer de penser quelque chose de plus large ? Azzedine aimerait bien participer à en faire un musée… Autre trace dont on parle beaucoup, les cimetières.

L’article sur le cimetière de Constantine ne montre pas seulement la colonisation ou la guerre à travers des tombes, c’est un siècle d’histoire algérienne, jusqu’à aujourd’hui, avec des sépultures de Chinois, qu’on parcourt en suivant le gardien et en écoutant les histoires de chacune de ces tombes ! C’est à partir de ce qui reste, qu’on a proposé de construire une histoire, encore incomplète et à venir, mais qui a le mérite de soulever des interrogations. Et c’est également en partant des traces locales qu’on évitera à la fois les histoires officielles fabriquées et les idéologies malsaines (islamisme/islamophobie, repli identitaire/racisme).

*Ed. Actes Sud. 28 euros.


Adlène Meddi

9 juillet 2010




Festival du Film des Deux Rives de la Méditerranée à Puteaux

du 2 au 5 juin 2010


Cinema le Central Puteaux
136 rue de la République
92800 Puteaux





"La Chine est encore loin " à Bobigny


de Malek Bensmail
France, 2007, 2h10 / Documentaire


• Suivi d'un débat avec le réalisateur, samedi 29 mai, 20h30






Au cœur de la région des Aurès, entre désert et désolation, l'Algérie moderne, coincée entre son passé douloureux et un avenir tout aussi sombre. Le cinéaste y pose sa caméra pour illustrer une parole du Prophète, celle de la nécessité de l'enseignement. Entre témoignages du passé et apprentissage systématique dans les écoles coraniques, le réalisateur s'inquiète pour les générations à venir. Malek Bensmaïl signe ici un documentaire d'une très grande force sur l'Algérie contemporaine, un pays en crise, qui s'attache à raviver les plaies du passé mais sans garantir un avenir meilleur. Par un regard réfléchi et non-conformiste, le rélisateur pose les bases d'une résistance active contre les préjugés et l'ignorance.




Centre commercial Bobigny 2
Rue du Chemin Vert 93000 Bobigny
Métro, bus, tram : Bobigny Pablo Picasso
Sortie en face du cinéma

Tél 01 41 60 12 34

Pour venir
En métro ligne 5, arrêt terminus Bobigny Pablo Picasso
sortie Préfecture, Centre commercial
dernier métro vers : 0h30 en semaine, 1h30 les vendredis et samedis


En bus, arrêt Bobigny Pablo Picasso : lignes 134, 347, 146, 148, 234, 251, 322, 303

En tram ligne T1, arrêt Bobigny Pablo Picasso
Arrêts à côté du cinéma, dernier départ vers 23h45


En voiture
A86, Saint-Denis ou Créteil, sortie Bobigny Centre ville, direction Centre Commercial
Autoroute A3, Porte de Bagnolet ou A1 Roissy, sortie Bobigny Centre ville, puis N186 direction Centre ville puis Centre Commercial. N3, Porte de Pantin, direction Bobigny Centre ville puis Centre Commercial


Parking Centre Commercial Bobigny II, niveau 0
Dès votre arrivée au parking, se garer au RDC (revêtement de sol vert, parking bas). Conserver le ticket d’entrée du parking avec vous pour le faire tamponner à la caisse du cinéma.



AFA Rhône-Alpes : Au “non” de Vinci



de Menad M'Barek(Algérie – 2005 / 52' / VO)


Jeudi 20 Mai
19h30

en présence de Claude Vinci, chanteur et militant communiste qui a déserté pendant la Guerre d'Algérie pour apporter son soutien au FLN



au CCO-Jean-Pierre Lachaise

39 rue Georges Courteline - 69100 Villeurbanne / Tél. 04 78 93 41 44

Bus : 27, 37, 38 arrêt « Antonins » - Tram : Ligne 1 arrêt « Insa-Einstein »


[Entrée Libre]




En 1956, Claude Vinci chante dans des cabarets parisiens quand il est appelé sous les drapeaux et mobilisé pour la guerre d' Algérie.
Après quelques jours, il découvre la réalité de la « pacification » en assistant à un massacre sur les hauteurs des Bibans en Kabylie orientale. Le soir même, il déserte. Résistant dès l'âge de 13 ans avec ses parents dans le Berry, il a la ferme conviction qu' "on ne peut être que du côté des opprimés".

Auteur-chanteur dans la vie civile et ami de Yves Montand et de Simone Signoret, il se réfugie chez eux à Auteuil avant de prendre part aux activités de la Fédération de France du FLN (Front de Libération National), comme «porteur de valise».
Il organise, en Février 1962, l'évasion de 13 militants de la FF FLN de la prison de Fresnes.

Réalisé à partir d’interviews et de documents d’archives, ce film est né de la rencontre de Menad M’Barek avec Claude Vinci lors d’un atelier-mémoire en Bretagne. «J’ai fait ce film en bonne partie pour Claude Vinci lui-même, comme preuve de reconnaissance et d’amitié à ce «grand frère». Ce film je l’ai réalisé avec des dettes; mais notre dette envers cet homme est plus importante», Menad M’Barek.

Menad M'Barek est né en Algérie où il vit. Acteur, réalisateur, enseignant, il est aussi responsable associatif. Il a réalisé, entre autre, “Les balles de la haine”(2001). "Au non de Vinci" a reçu le Prix d'encouragement au Festival Culturel National du Cinéma Amazigh en 2007.

Harragas à St Malo


En partenariat avec L'AFA,
le Festival Etonnants Voyageurs présente
le film de Merzak Allouache
"HARRAGAS"

le 23 mai 2010 au Cinéma Le Vauban
Salle 1, 16:00

24 mai 2010, Cinéma Le Vauban
Salle 4, 16:30


GYPS dans "Algé rien"

Le 29 mai et le 5 juin 2010 à 20h30

au Théâtre "La Cachette"
124 avenue d'Italie, 75013 Paris

reservation : 01 45 89 02 20


Le Printemps Arabe à l'Odéon

du 3 au 7 mai 2010

Théâtre de l'Odéon 6°& Ateliers Berthier 17°




Du lundi 3 mai au dimanche 30 mai
Exposition de photographies
«Les Couleurs du soleil»
Raed Bawayah, photographe palestinien, expose sa série Roumanie, 2007.
Né en Palestine en 1971, Raed Bawayah a suivi des études de photographie à l’école d’art israélienne Musrara à Jérusalem jusqu’en 2004, et vit actuellement à Paris.
Travaillant dans de nombreux pays, il prend toujours en considération les personnes que la communauté nationale et/ou internationale ne voient pas. Dans la lignée de Diane Arbus dont il se revendique, Raed Bawayah s’intéresse aux personnes dites «marginalisées» : «À l’heure où l’écrasante majorité des photographes palestiniens est prise dans l’étau du photojournalisme et assure au quotidien la couverture du conflit en territoires occupés, j’adopte une autre approche», explique-t-il pour justifier du parti pris de son écart. Ses cadrages généralement frontaux se concentrent sur le personnage entier et sa sphère environnante autour de laquelle il gravite avec discrétion. Car le sujet ne doit pas poser, mais être saisi dans une attitude naturelle. Raed Bawayah veut ainsi donner la parole aux «solitudes muettes», les faire entrer en résonance avec le public par la grandeur d’un format carré.

« En 2007 la Roumanie allait intégrer l’Union Européenne. Aussi imprégné d’espoir que ce moment pouvait être, il allait emporter avec lui tout un univers. Un monde rythmé par les saisons, le cycle des plantes, la faim des animaux, par des fêtes et rites allait basculer. Vers quoi ? Beaucoup l’ignoraient. L’été de cette année-là je suis allé vivre pendant un mois parmi les gens d’un village traditionnel du nord du pays. Enfants, parents et grands-parents, je les ai accompagnés dans leurs jeux, travaux et repos. En leur présence, des souvenirs de moments vécus dans mon village de Palestine me revenaient en esprit. Je retrouvais le même amour de quelques hommes envers ce qui les fait vivre, l’intégrité d’une poignée de paysans se donnant corps et âme au travail de leurs champs et à l’élevage de leurs bêtes. De vieilles images venaient rencontrer de nouvelles et vice-versa. Point de nostalgie ! Point de retour en arrière ! Je retrouvai tout simplement la simplicité et la dignité d’une humanité omniprésente qui se fiche des pays ou des frontières, et se niche dans des rapports directs et vifs, parfois brutaux, parfois tendres, entre l’homme, sa terre, son environnement et ses semblables. Pour rendre hommage à ces gens, ce documentaire est une tentative d’éterniser ces instants de labeur, empreints de simplicité et de tranquillité, avant qu’ils ne s’éteignent définitivement. »
Raed Bawayah

Avec le soutien des Hôtels Paris Rive Gauche et de Fetart.

> Théâtre de l'Odéon – Studios Gémier et Serreau / 6e
Entrée libre


Du mardi 4 au jeudi 6 mai à 18h30
Lectures en français et en arabe
«Le poème, terre de la langue arabe»
(pour une anthologie de la poésie arabe)
Choix des textes et coordination Wissam Arbache en collaboration avec Hala Omran.
«La poésie arabe est une géographie légendaire, riche, vaste, parfois complexe. Elle nous ramène à des songes et à des images maintes fois croisées au détour de rêves d’orient. Séduisante et sensuelle, musicale ou classique, elle est le creuset d’une langue toujours vivante et encore imprégnée de son poème. Si aujourd’hui le rapport de celui qui parle l’arabe avec sa poésie est si étroit, c’est sans doute que le poème a sa place au coeur de la langue. Et cette place est histoire, histoires.
Ma volonté de construire cette recherche pour une anthologie de la poésie arabe est née du constat qu’aujourd’hui encore, tout autour de la méditerranée, existent des formes populaires très vivantes de poésie héritées d’un temps ancien qui semble celui d’un rêve. C’est ainsi qu’est apparu le désir d’un voyage au travers de cette géographie, désir de chemins de traverse ou de routes déjà maintes fois parcourues.
Pour cette première escale, j’ai voulu remonter vers les sources de cette poésie rythmique et improvisée. Elle trouve une origine dans le mot d’Al Andalus. C’est la fin du règne Omeyyade de Damas, le pouvoir central se déplace à Bagdad. Al Andalus accroit son pouvoir. Chaque empire arabe a sa poésie, ses poètes. Il semble qu’Al Andalus ait été le berceau du Zajal, du Mouachah, ces poèmes rythmés tantôt en arabe classique, tantôt en langage dialectal, contenant dans certaines retranscriptions des vers romans, comme si la langue avait frotté, récupéré un nouveau territoire pour s’imposer. Et cette poésie s’est imposée jusqu’à trouver aujourd’hui encore une place bien vivante dans la culture arabe.
Il s’agira d’entendre au travers un choix non exhaustif de poèmes de la période Al Andalus ou d’aujourd’hui, une familiarité et l’inscription de cette forme populaire dans le mouvement de la poésie arabe. Entendre dans le «bruit de la langue» arabe, l’étroitesse du lien de l’homme et de son poème. Ces trois soirées sont un commencement. Comme l’amorce d’un voyage qui se déclinera en trois escales. Rendez-vous pris pour la saison prochaine.»
Wissam Arbache

> Théâtre de l’Odéon – Salon Roger Blin / 6e
Tarif unique 5 €. Réservation 01 44 85 40 40


Vendredi 7 mai à 20h
Rencontre et projection
L'esprit et le poème, Mahmoud Darwich
Rencontre animée par Farouk Mardam-Bey (éditeur, directeur de la collection Sindbad chez Actes Sud), avec Nasri Hajjaj (écrivain et réalisateur palestinien), Rachid Koraïchi (peintre, plasticien), Ernest Pignon-Ernest (plasticien) et Elias Sanbar (auteur, traducteur).
Plasticiens, peintres, photographes, cinéastes, traducteurs s’emparent du poème, l’interprètent, le font vivre au-delà de son auteur même. Rencontre exceptionnelle à l’occasion d’une actualité éditoriale importante, et projection en avant-première témoigneront de la vitalité de l’oeuvre de Darwich.

Viennent de paraître :
• Une nation en exil. Hymnes gravés suivi de La Qasida de Beyrouth, poèmes de Mahmoud Darwich, gravures de Rachid Koraïchi (Actes Sud).
• Le lanceur de dés et autres poèmes de Mahmoud Darwich, photographies d’Ernest Pignon- Ernest (Actes Sud).
• Dictionnaire amoureux de la Palestine d’Elias Sanbar (Plon).

«Comme le dit le poète»
Projection en avant-première du film de Nasri Hajjaj, parcours dans la poésie de Mahmoud Darwich. durée 58 minutes
Un voyage visuel à travers la vie et les poèmes du défunt poète palestinien Mahmoud Darwich.
Il s’agit d’une approche poétique de la vie du poète au cours de laquelle la caméra nous fait passer par les villes, les maisons, les théâtres, les écrivains qui ont connu et aimé la poésie de Darwich. Tout au long du film, nous sommes guidés par les voix de Darwich et d’autres poètes du monde entier lisant sa poésie.

Nasri Hajjaj, écrivain et cinéaste palestinien, est né en 1951 dans le camp de réfugiés palestinien d’Ain El Helweh (Liban).
1989 : Ainsi parlait l’Intifada, documentaire
1990 : Point d’interrogation, court-métrage d’animation, Tanit de Bronze au Festival de Carthage, JCC – Tunisie
1991 : Le Chêne vert, documentaire, avec Majdi El-Omary
2007 : L’Ombre de l’absence, documentaire, Muhr de Bronze au Festival International de Dubaï

Avec le soutien de la Délégation Générale de Palestine en France.

> Ateliers Berthier / 17e
Tarif unique 8 €. Réservation 01 44 85 40 40


Ateliers Berthier, angle de la rue André Suarès et du Bd Berthier, Paris 17°, métro (ligne 13) et RER C Porte de Clichy

Théâtre de l'Odéon, Place de l'Odéon Paris 6°, Métro Odéon (ligne 4 et 10), RER B Luxembourg

Hommage à Albert Camus au Magic Cinéma de Bobigny

du vendredi 09 au dimanche 11 avril




Depuis 1990, en mars de chaque année, le Magic Cinéma de Bobigny crée l’événement avec le festival « Théâtres au cinéma ». Organisé en coproduction avec la Ville de Bobigny et le Conseil général de la Seine- Saint Denis, il accueille chaque année près de 9000 spectateurs venus d’Île de France, et plus particulièrement de Bobigny, de Paris et de la Seine-Saint-Denis.
Il présente l’intégrale des films d’un réalisateur qui a marqué de son empreinte la cinématographie mondiale et les adaptations au cinéma d’un auteur. Films inédits, courts et longs métrages, avant-premières, expositions et rencontres avec de nombreux invités ponctuent chaque édition qui lie et met en relief différents univers artistiques : la littérature, la musique, le théâtre et le cinéma.


Pendant 12 jours, de 4 à 8 séances par jour (soit plus d‘une centaine de projections) sont offertes au public. Le cinéma présente également une exposition des artistes mis à l’honneur et chaque année, le festival voit la publication d’un ouvrage de la collection « Théâtres au cinéma », recueil de textes et scénarios autour des réalisateurs mis à l’honneur.

Centre commercial Bobigny 2
Rue du Chemin Vert 93000 Bobigny
Métro, bus, tram : Bobigny Pablo Picasso
Sortie en face du cinéma

Tél 01 41 60 12 34



AFA Rhône-Alpes : rencontre-Debat "Les moujâhidât dans l'Armée de Libération Nationale algérienne et après l'indépendance"


Maison des Passages


Jeudi 1er avril à 19h30
au CCO-Jean-Pierre Lachaize

"Les moujâhidât dans l'Armée de Libération Nationale algérienne et après l'indépendance"

Rencontre - débat avec Natalya VINCE et Gilbert MEYNIER, historiens

[Entrée Libre]
CCO-Jean-Pierre Lachaize - 39 rue Georges Courteline, 69100 Villeurbanne.


Comment l'Etat algérien a-t-il commémoré ces combattantes de la guerre de libération ? Comment ces femmes algériennes s'approprient-elles - ou non - leur histoire à des fins politiques ? Comment transmettent-elles cette histoire ?

Dans le cadre du cycle France Algérie, les chemins de la rencontre organisé par l'Association France-Algérie Rhône-Alpes (AFARA), le Cercle des algériens et franco-algériens en Rhône-Alpes (CARA), le Centre culturel œcuménique Jean-Pierre Lachaize (CCO), Coup de soleil en Rhône-Alpes, la CIMADE (service œcuménique d'entraide) et la Maison des Passages.

Réservation conseillée au 04 78 42 19 04 ou maisondespassages@orange.fr
en savoir plus > http://www.maison-des-passages.com/admin/fichiers/programmations/25_1.pdf

La Presse en parle : L'AFA à Roubaix suite


ROUBAIX / DÉBAT

Pour que l'arabe ne soit pas un dialecte

Nord Eclair



24 mars 2010




M. Tayeb présentant trois intervenants, MM. Weexsteen, secrétaire de l'AFA, Tizaghti, adjoint et Siefer-Gaillardin, vice-président de l'AFA


On débattait hier à l'IUP Infocom de l'enseignement de la langue arabe en France. Bien qu'elle soit la deuxième à être parlée dans notre pays, celle-ci éprouve encore des difficultés à se faire reconnaître et son apprentissage relève encore fréquemment « d'officines » non agréées.


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Combien de jeunes Roubaisiens pratiquent l'arabe ? Abdellah Tizaghti, adjoint au maire et lui même professeur agrégé d'arabe en lycée, hésite à donner un chiffre. Certes à partir des modules d'enseignement des langues et cultures d'origine mis en place dans les écoles primaires, les collèges et lycées et assurés par des intervenants étrangers, on pourrait sans doute établir des statistiques. On sait aussi que cinq collèges et lycées roubaisiens proposent l'arabe en seconde langue avec cinq enseignants dépendant de l'Éducation nationale. Mais il y a aussi les associations. Ainsi le centre culturel du monde arabe qui ne veut pas dissocier la langue et la culture et puis des associations cultuelles imperméables à tout contrôle qui pour leur part ne veulent pas la dissocier de la religion.
Arabe parlé ou arabe classique ? Arabe confessionnel ou arabe laïque ? L'enseignement de l'arabe - on devrait dire des langues arabes - est, on le voit, un enjeu complexe. « D'autant que la prise de conscience de cette réalité en France même si elle est réelle et profonde demeure assez lente.
L'évolution de cette approche ressemble à celle d'un super-tanker équipé d'un moteur de cargo », indiquait Alfred Siefer-Gaillardin, ancien ambassadeur de France et vice-président de l'association France-Algérie en ouverture du colloque « Apprendre les langues du monde arabe en 2010 », un colloque qui semblait livré clef en main au centre culturel du monde arabe tant le nombre de spécialistes de l'association France Algérie était imposant.


Un pont entre deux populations

L'association que préside Pierre Joxe, ancien ministre, qui n'avait pu venir à Roubaix, a été créée en 1963 par Edmond Michelet, soutenu en cela par le Général de Gaulle qui souhaitait cicatriser les plaies de la guerre d'Algérie et établir de nouvelles relations entre les populations des deux rives de la Méditerranée. Des consciences aussi éclairées que Germaine Tillon, Stéphane Hessen, Bernard Stasi ont marqué l'association de leur empreinte. L'AFA depuis longtemps souhaite « provoquer un électrochoc en France sur l'enseignement de la langue et de la civilisation arabe ». À cet égard, son Excellence M. Alfred Siefer-Gaillardin estime que le discours de Nicolas Sarkozy à Constantine en 2007 a marqué un tournant.
Bruno Halff, ancien inspecteur général chargé de l'enseignement de l'arabe auprès du ministère n'en disconvient pas. Cet enseignement, selon lui, s'est énormément amélioré au cours des deux dernières décennies grâce à de meilleurs outils pédagogiques, grâce à des programmes mieux élaborés, grâce à une meilleure diffusion des publications en arabe. Il n'en demeure pas moins que, en dépit de ces améliorations, cet enseignement touche moins de monde. En vingt ans, estime l'ancien inspecteur, le nombre d'élèves a baissé de moitié au profit de l'enseignement d'autres langues d'origine telles que le chinois. M. Halff pense toutefois que ce n'est qu'un phénomène passager. Quant à prétendre que l'apprentissage des langues d'origine peut être un facteur d'intégration... M. Halff évite de se montrer trop catégorique : « Peut-être, à condition que cet enseignement soit bien mené ! »w

La Presse en parle : L'AFA à Roubaix

Apprendre la langue arabe : un « enjeu stratégique »

mercredi 24.03.2010


La Voix du Nord

Les intervenants du colloque au centre Infocom, hier à Roubaix




Avec plus de 500 millions de locuteurs, l'arabe, langue officielle de
vingt-deux pays, ...

se situe en cinquième position des langues les plus parlées dans le
monde. « En France, c'est la deuxième langue parlée », rappelle Alfred
Gaillardin, vice-président de l'Association France-Algérie (AFA). Une
réalité ignorée par le système éducatif français, puisqu'elle reste
très peu enseignée dans le secondaire.

Un paradoxe qu'entendaient soulever le Centre culturel du monde arabe
(CCMA) et l'AFA, qui organisaient hier un colloque sur «
l'apprentissage des langues du monde arabe », au centre Infocom de
Roubaix. Ils plaident pour que l'arabe soit davantage enseigné dans
l'Education nationale et au cours de la formation professionnelle.

« Aujourd'hui les gens sont obligés de se tourner vers les
associations ou les mosquées pour apprendre l'arabe. Or, les
professeurs ne sont pas toujours agrégés. Proposer un enseignement
dans les collèges et les lycées permettrait en outre de lutter contre
le communautarisme car l'intérêt pour cette langue dépasse largement
les personnes d'origine arabe », indique Raoul Weexsteen, secrétaire
général de l'AFA.

Atout professionnel

Dans un monde multipolaire et multiculturel, « l'anglais et le
français ne suffisent plus pour communiquer et échanger » , assure
Cherifa Chaour, sociologue et chercheuse en sciences sociales. La
maîtrise de l'arabe peut alors se révéler être un excellent « avantage
comparatif ».

Elle offre de réels débouchés professionnels, des filières
commerciales aux institutions internationales en passant par les
médias. « S'ils veulent rester crédibles, les médias à vocation
internationale doivent diffuser en arabe », affirme Agnès Levallois,
ancienne journaliste à France 24. À l'image de la BBC, qui tire une
plus forte reconnaissance depuis qu'elle diffuse des programmes en
langue arabe. Euronews, puis plus récemment les médias chinois et
russes, ont suivi et se sont lancés dans cette offre.

Il en va aussi de calculs géostratégiques. Faut-il rappeler les liens
de la France avec le Maghreb, mais aussi plus largement avec les pays
arabophones de l'Union pour la Méditerranée ? Et réciproquement, c'est
un « tremplin pour la francophonie. En montrant de l'intérêt pour
l'arabe, on renforce l'intérêt de ces pays à apprendre le français »,
explique Cherifa Chaour. Un système « gagnant-gagnant ».

AMANDA CHAPARRO

"Bleu Blanc Vert" de Maissa Bey au Forum du Blanc-Mesnil (95)

Le Forum et la compagnie El Ajouad présentent

Bleu Blanc Vert

d’après le roman « Bleu Blanc Vert » de Maïssa Bey
adaptation théâtrale Christophe Martin
mise en scène Kheireddine Lardjam
chorégraphie Frédéric Cellé

du 23 mars au 02 avril



Et SAMEDI 27 MARS À 17H30
Rencontre avec Maïssa Bey

En partenariat avec la médiathèque Édouard Glissant


Le roman de Maïssa Bey retrace trente ans de l’histoire récente de l’Algérie, l’histoire de sa génération marquée par l’indépendance de 1962 puis par la victoire du FIS (Front Islamique du Salut) aux élections de 1991.


Ali et Lilas, les deux héros de Bleu Blanc Vert, nous font partager le cheminement de leur amour, dont les difficultés reflètent les dissensions d’une société qui se transforme. La première génération libérée du colonialisme doit gérer dès lors son double héritage, entre tradition algérienne et influence française. Formée et nourrie par la culture française à laquelle elle fait constamment référence dans le roman, Maïssa Bey avoue avoir créé le personnage féminin à partir de sa propre expérience. L’auteure questionne en effet la place de l’individu face aux politiques et surtout le rôle attribué à la femme dans la société algérienne contemporaine, tout en partageant la parole entre vision féminine et vision masculine. Avec cette nouvelle proposition, Kheireddine Lardjam confirme sa volonté de faire du théâtre un geste politique, d’y défendre un point de vue sur le monde et la société.


du 23 mars au 02 avril
mardi 23, jeudi 25, samedi 27, lundi 29, mardi 30 mars et jeudi 1er avril à 19h
mercredi 24, vendredi 26, mercredi 31 mars et vendredi 2 avril à 20h30

Les 23, 27 et 30 mars à 18h et le 2 avril à 19h30, navette aller-retour au départ place de la Nation.
Réservations indispensable au 01 48 14 22 00 / billetterie@leforumbm.fr

Dossier du spectacle, vidéos entretiens avec Kheireddine Lardjam et Maïssa Bey :
http://www.leforumbm.fr/spectacle/180/Bleu-Blanc-Vert



Le Forum, scène conventionnée de Blanc-Mesnil
1-5 place de la Libération
93150 Blanc-Mesnil
Réservations : 01 48 14 22 00 /
billetterie@leforumbm.fr



ACCÈS

En RER
ligne B Station Drancy
puis bus 148 ou 346 - Arrêt Libération

En voiture
A1
(Porte de la Chapelle), sortie Blanc-Mesnil, prendre à droite,
suivre Blanc-Mesnil puis 1ère à gauche (av. Aristide Briand), suivre
fléchage Forum culturel.
A3
(Porte de Bagnolet), sortie Blanc-Mesnil Centre, au 2ème feu,
prendre à gauche, sous le pont 1ère à droite direction Blanc-Mesnil, puis fléchage Forum culturel.

Femmes d'Algérie à l'honneur à Suresnes



Le théâtre de Suresnes Jean Vilar propose au mois de mars un cycle de spectacles mettant à l’honneur des artistes algériennes ou originaires d’Algérie.

Parallèlement aux spectacles, nous vous invitons à rencontrer Nouara Naghouche et Biyouna qui témoigneront de leurs parcours de femme et d’artiste le mardi 9 mars à 19h, au théâtre de Suresnes.

L’entrée est libre et l’inscription nécessaire au 01 41 18 85 85 ou au standard@theatre-suresnes.fr

Femmes d'Algérie à l'honneur

Sacrifices

De et avec : Nouara Naghouche
Co-écriture et mise en scène : Pierre Guillois

Seule sur scène, Noura Naghouche pousse un cri de colère, et de tendresse, au nom des femmes – humbles et soumises - à qui la vie n’a laissé que peu de place.

Tarif B
ven 12 Mars à 21h
sam 13 Mars à 18h30
dim 14 Mars à 15h



Biyouna
Blonde dans la Casbah



Chant : Biyouna
Accordéon : Dario Ivkovic
Batterie : Samy Chiboub
Contrebasse/ basse : Xavier Lugué
Percussion : Yousri Ghiat
Piano et direction musicale : Mustapha Mataoui

Artiste hors norme, reine d'Alger ou princesse de Paris, Biyouna et ses musiciens transcendent les styles et les univers passant du chaâbi chaloupé au swing arabe voluptueux, jusqu’aux rythmes funk les plus reptiliens.
Une collection magnifique de chansons populaires et modernes où, d’une voix brûlante, Biyouna nous entraîne vers ses thèmes de prédilection : la liberté, la paix, fustigeant mesquinerie et intolérance.

Tarif B
dim 14 Mars à 17h



Souad Massi
Dans le cadre de Chorus des Hauts-de-Seine


Souad Massi nous réserve, pour ce concert exceptionnel, sa poésie parfois empreinte de nostalgie, sa voix chaude et ses textes, qui ont fait d’elle le porte-parole de la jeunesse algérienne.

Tarif A
dim 21 Mars à 17h



A noter


Parking du Théâtre
Un nouveau parking gardé, situé stade Maurice Hubert (accès par la rue Victorien Sardou à Rueil-Malmaison) à 2 mn à l’arrière du Théâtre est désormais accessible gratuitement et exclusivement au public du Théâtre les jours de représentation. Suivre le fléchage « Parking du Théâtre ».

Plan :http://www.theatre-suresnes.fr/?page=infos_moyens


Théâtre de Suresnes Jean Vilar
direction Olivier Meyer
16 place Stalingrad 92150 Suresnes
Tél : 00 33 (0)1 41 18 85 85 - Fax : 00 33 (0)1 45 06 30 80 - standard@theatre-suresnes.fr









AFA Rhône-Alpes : Arabesques

Invitation : "Harragas" à Bobigny


de Merzak Allouache

dimanche 28 février 2010 à 17h00

Magic Cinéma
Rue du Chemin Vert - 93000 Bobigny
01 41 60 12 39




AFA Rhône-Alpes : Cycles de confèrences


France-Algérie
Les Chemins de la rencontre


Septembre 2009 - Juin 2010


Confèrences - films - théâtre

AFA Rhône-Alpes : Confèrence "Grandir en banlieue lyonnaise, parcours et devenir de jeunes français d'origine maghrébine"



JEUDI 11 FEVRIER 2010
19H30

à la Maison des Passages
44 rue St Georges
69005 Lyon



AFA Méditerranée - « Regards sur le Cinéma Algérien 2010»

du 19 janvier au 30 mars 2010


La première édition nîmoise en 2007 de Panorama du Cinéma Algérien s'est poursuivie en 2008. En 2009 les premiers « Regards sur le Cinéma Algérien », avec des films de fiction, des documentaires et des courts-métrages, ont été présentés dans de nombreuses villes de l'Hérault, l'Aude, les Pyrénées-Orientales et la Lozère.

Pour pérenniser cette manifestation, des associations et professionnels du cinéma se sont associés, début 2009, en créant l’association «Regards sur le cinéma algérien». Son but: favoriser la diffusion de la création artistique algérienne, en permettant au public de toute la région Languedoc-Roussillon de découvrir cette cinématographie encore trop méconnue. Elle regroupe Identités et Partage, France Algérie Méditerranée, le MRAP Comité Régional LR, Pêcheurs d’images de Lunel, le collectif Francophonissimo, les Mariannes de la Diversité, la fédération des Ciné-clubs Méditerranéens, le Ciné-club de Béziers, le Ciné-club de Narbonne ; avec la collaboration de la Cinémathèque euro-régionale Institut Jean Vigo de Perpignan, la société de distribution Les films des deux rives, et l’Association des Réalisateurs Professionnels Algériens.

En 2010, la manifestation «Regards sur le Cinéma Algérien» reprend sa route dans toute la Région Languedoc-Roussillon entre le 19 janvier et le 30 mars, pour développer encore davantage un dialogue entre les cultures qui vient conforter le système de diffusion et de
production de films en Algérie. Cette année, la manifestation appuyée sur les grands films de fiction proposera encore plus largement documentaires et courts-métrages. En approfondissant les interventions en milieu scolaire, dans les médiathèques..., des initiatives nouvelles permettront d’organiser encore plus de débats autour des films documentaires qui évoquent l’histoire, la vie sociale, et les problèmes de l’Algérie contemporaine.

Des films très récents ou en avant-première seront présentés par leurs réalisateurs, comme : Mouloud Feraoun d’Ali Mouzaoui, Harragas de Merzak Allouache, La placette de Dahmane Ouzid, ou encore Ils se sont tus (Sektou) du jeune réalisateur Khaled Benaissa… De grands documentaires sont proposés à tous les amoureux du cinéma du Languedoc-Roussillon : Lettre à ma sœur de Habiba Djahnine, et La Chine est encore loin de Malek Bensmaïl. Actrices et acteurs de plusieurs films viendront débattre de ce cinéma algérien contemporain au cours de ces trois mois.

Ainsi, en associant de nouveaux lieux, de nouvelles salles, «Regards sur le Cinéma Algérien» va devenir un élément majeur du dialogue franco-algérien dans notre Région. Et de nouveaux publics pourront partir à la découverte de la richesse et la diversité de ce cinéma parfois difficile, mais toujours chaleureux.








Toute la programmation de la manifestation sur :
http://www.filmsdesdeuxrives.com/








MOULOUD FERAOUN

Réalisé par Ali Mouzaoui (docu-fiction- 55' - 2009)

Mouloud FERAOUN est un documentaire consacré à la vie et à l’œuvre de l’écrivain - une vie émouvante faite d’efforts, une œuvre enracinée dans un humanisme profond. Conçu selon une linéarité rigoureuse, Mouloud FERAOUN est un patchwork où se mêlent reconstitution d’époques, documents iconographiques inédits et archives filmiques.
Formé à l’école française aux idéaux républicains, préparé à une carrière d’éducateur brillant, FERAOUN perd progressivement ses illusions, à mesure que se noue le drame algérien. Loin du renoncement aux idées nouvelles, au progrès et au savoir, l’auteur du Fils du pauvre s’attelle à la reconstitution d’une identité déformée par un regard exotique et extérieur. Tandis qu’il opère la remise en cause d’une réalité injuste, FERAOUN exhume des héros lointains auxquels il amarre un pays aux valeurs authentiques. Sa lucidité d’intellectuel intransigeant et honnête devance les visions guerrières de ceux qui ont voulu faire le procès des écrivains algériens parce que ‘‘pas suffisamment engagés’’.
Durant toutes mes recherches, s’est imposé à moi un Mouloud FERAOUN généreux et bon qui n’a pas cessé de mettre à nu un système colonial inhumain et honteux. Sa voix nette et sans détour répercute le cri d’un peuple dont il ne s’est jamais séparé. (Ali Mouzaoui).

Le film sera présenté en avant-première internationale le mardi 19 janvier à 20h au cinéma Diagonal Montpellier par son réalisateur Ali Mouzaoui.

HARRAGAS

Réalisé par Merzak Allouache (90' – 2009)
Avec : Avec Nabil Asli, Seddik Benyagoub, Mohammed Takerret, Lamia Boussekine, Okacha Touita.

Pour échapper à tout prix au chômage et à un quotidien difficile, quatre jeunes algériens, dont une fille et six autres candidats venus du sud du Sahara, entreprennent de traverser clandestinement la Méditerranée avec l’espoir d’atteindre le sud de l’Espagne, antichambre de l’Eldorado européen. Après Tamanrasset qui met en scène une équipe de tournage française qui est témoin du trafic et du racisme dont sont victimes les clandestins sub-sahariens, le nouveau film de Merzak Allouache s’attache à l’odyssée d’une dizaine de "brûleurs" qu’on appelle Harragas.
Pour le cinéaste : « ces nouveaux "boat people" sont le symbole du drame que vit la jeunesse algérienne tiraillée entre l’islamisme radical qui crée le kamikaze, l’émeute collective qui embrase très souvent les villes et les villages, le suicide individuel ou la fuite en groupe par tous les moyens d’un pays qui semble figé et n’offre plus rien à ses enfants ».
Ce film a obtenu le palmier d’or au festival de Valence, a été présenté, entre autres, aux festivals de Venise, Montpellier, Dubaï…

Le film sera présenté en avant-première par son réalisateur Merzak Allouache :
jeudi 21 janvier au cinéma Castillet de Perpignan,
vendredi 22 janvier au cinéma Comoedia de Sète,
dimanche 24 janvier au cinéma Alain Resnais de Clermont l’Hérault,
lundi 25 janvier au cinéma Diagonal de Montpellier.

VIVANTES

Réalisé par Saïd Ould-Khelifa (90' – 2006)
Avec : Rym Takoucht, Samia Meziane, Hadjla Khelladi, Faïza Louail

A l'ombre des torchères, dans un camp de fortune au Sahara, un groupe de femmes venues des quatre coins de l'Algérie à la recherche d'un travail de survie, sont victimes, une nuit, d'une véritable descente expéditive. « Ils ont défoncé la porte de ma maison, ils étaient dix, ils m'ont battue. Ils ont fait fondre une bouteille en plastique sur mon corps. Ensuite ils m'ont traînée dehors. Ils m'ont violée », racontera plus tard Selma devant le tribunal, face à ses bourreaux... Une fois le crime jugé, Selma et ses amis de détresse retournent vers leurs familles, où elles trouvent, pour la plupart, porte close... Recomposer le présent qui a volé en éclats d'un groupe de femmes au corps empli de larmes, afin de ne pas oublier l'avenir... Le film, directement inspiré d'un fait divers récent, est un manifeste contre le silence complaisant.

Le film sera présenté par une des actrices principales, Samia Meziane, le mardi 9 février au cinéma Utopia Campus de Montpellier.

LE VOYAGE A ALGER

Réalisé par Abdelkrim Bahloul (97' – 2009)
Avec : Samia Meziane, Samy Ahedda, Ghazeli Khedda, Benyamina Bahloul

Le combat d'une femme algérienne, veuve de guerre, désirant garder ses six orphelins et la maison au centre ville que leur a laissé un français avant de quitter l'Algérie quelques mois après l'indépendance du pays. Elle peut perdre ce toit précieux. Elle décide d’aller voir le président… Retour sur l’histoire de l’Algérie des premières années de l’indépendance.

Le voyage à Alger sera présenté au cinéma Utopia Campus de Montpellier par l’actrice principale Samia Meziane et/ou par son réalisateur Abdelkrim Bahloul.

LA PLACETTE
Réalisé par Dahmane Ouzid
(2009) – Machahou production

Dans une nouvelle cité résidentielle, un problème divise les habitants : que faire de « La Place », un terrain vague situé en plein centre ? Les projets les plus divers s’affrontent : espace vert, mosquée, agora, centre commercial…
C’est un premier montage en cours de travail que présentera notre ami le réalisateur Dahmane Ouzid à partir d'une comédie musicale réalisée pour la télévision algérienne.
« Nous voulons offrir au public algérien un miroir dans lequel il pourra se voir et s’apprécier. Jusqu’à maintenant, nous sommes restés dans ce que l’on appelle les films d’intervention sociale ainsi que des films traitant de la parenthèse de la décennie noire. Notre but est de revenir à la jeunesse algérienne. [...] Nous avons trouvé, avec Salim Aissa, des gens qui ont une même vison et les mêmes objectifs et avec lesquels nous pourrons réaliser une telle œuvre, dont Cheikh Sidi Bémol et Youcef Boukela. Ce sont des artistes d’un grand professionnalisme et qui sont connus pour leur manière de marier les éléments puisés du terroir à la modernité actuelle. L’originalité de cette œuvre, c’est qu’elle sera cent pour cent, algérienne. » Dahmane Ouzid, La Dépêche de Kabylie.

Ce « Best-of » de la série La placette sera présenté par son réalisateur Dahmane Ouzid :
jeudi 28 janvier au cinéma Diagonal de Montpellier,
samedi 30 janvier au Ciné-club de Narbonne (Le débat sera suivi d’un couscous amical).

ROME PLUTÔT QUE VOUS

Réalisé par Tariq Teguia (111' – 2006)
Avec : Samira Kaddour, Rachid Amrani, Ahmed Benaissa, Kader Affak

"Depuis plus de dix années, l'Algérie vit une guerre lente, une guerre sans ligne de front mais ayant causé plus de 100 000 morts.
C'est ce désert que Zina et Kamel - deux jeunes algérois tantôt hallucinés et joyeux, tantôt abattus et sereins - voudront sillonner une dernière fois avant de le quitter pour l'ailleurs. Road Movie sur les territoires d'une ville, Alger dont les chantiers sont des décombres. Roma wa la n'touma montrera que fuir à l'étranger n'est pas un refus du combat, mais une lutte obscure contre l'assignation."
Tariq Teguia

« Les nouvelles du cinéma algérien se font rares. En voici une, excellente. Le motif du film n'est pas inconnu : un pays-prison, à la beauté captivante, à l'horizon irrémédiablement fermé, avec sa jeunesse qui tourne en rond et voudrait faire exploser les murs en rêvant d'exil. Sauf que cette histoire, on ne nous l'a encore jamais racontée comme ça, de manière si moderne, si inspirée, si altière, en un mot si remarquable pour un premier long métrage. Un soupçon de Beckett, pour l'attente prolongée et l'absurde circulaire façon Godot. Une pincée de Godard pour l'art inattendu de mettre malgré tout les choses en rapport et en mouvement, à la manière d'un transport clandestin du désir ». Jacques Mandelbaum, Le Monde, avril 2008.

INLAND/ GABBLA


Réalisé par Tariq Teguia (140’ – 2008)
Avec : Kader Affak, Ahmed Benaissa, Ines Rose Djakou, Fethi Gares, Djalila Kadi-Hanifi.

Alors qu’il vit en quasi reclus, à l’abri du monde et de ses fureurs, Malek, un topographe d’une quarantaine d’années, accepte, sur l’insistance de son ami Lakhdar, une mission dans une région de l’Ouest algérien. Le bureau d’études oranais, pour lequel il travaillait il y a encore peu, le charge des tracés d’une nouvelle ligne électrique devant alimenter des hameaux enclavés des monts de l’Ouarsenis, une zone terrorisée il y a à peine une décennie par l’islamisme.
Arrivé sur le site après plusieurs heures de route, Malek commence par remettre en état le camp de base – une cabine saharienne délabrée ayant déjà abrité une précédente équipe, venue à la fin des années 90, mais décimée lors d’une attaque des intégristes.
En fin de journée, Malek, de retour dans le camp de base, trouve une jeune femme dissimulée dans un recoin de la cabine saharienne. Elle est Noire, parle difficilement l’anglais et ne veut pas donner son nom. Malek décide de l’héberger. Elle ne veut plus fuir vers l’Europe, elle est épuisée, elle veut rentrer chez elle, elle accomplit le chemin retour…

Les deux films seront pésentés par Kader Affak, acteur principal de Rome plutôt que vous et Inland /Gabbla le jeudi 21 janvier au cinéma Utopia Campus de Montpellier.


MASCARADES

Réalisé par Lyes Salem (92' - 2008)
Avec : Lyes Salem ,Sara Reguigue, Mohamed Bouchaïb, Rym Takoucht, Merouane Zmirli...

Mounir Mekbel vit avec sa famille dans un petit village des Aures. Très fier et sûr de lui, il n’a qu’un rêve : être enfin considéré à sa juste valeur par ses concitoyens. Son talon d’Achille : sa sœur Rym qui s’endort à tout bout de champ et dont le village est persuadé qu’elle finira vieille fille. Un soir, Mounir rentre saoul de la ville et annonce qu’il a trouvé un riche prétendant. Et l’organisation de la cérémonie commence... sans le marié.
« Quand Lyes Salem, acteur et cinéaste franco-algérien formé au Conservatoire à Paris, s'attaque aux conservatismes de l'Algérie rurale, cela donne une comédie pétaradante et bariolée, où se croisent les influences de Molière, de Buster Keaton et de Dino Risi. » Télérama

Sont invités à présenter le film pour le ciné-club de la CMCAS au cinéma Diagonal de Montpellier le samedi 6 février : Lyes Salem, réalisateur et Rym Takoucht, actrice principale.

AREZKI L'INDIGENE

Réalisé par Djamel Bendeddouche (91' - 2008)
Avec : Salem Aït Ali Belkacem , Céline Mauge, Dahmane Aïdrous, Mohamed
Chaabane, Brigitte Aubry.

Arezki est bûcheron dans un chantier de démasclage. Après avoir provoqué la mort de son chef de chantier, il prend le maquis avec l’un de ses camarades, Amar. Puis, d’autres hommes les rejoignent. Arezki devient le maître de toute la région. C’est un personnage qui a marqué l'histoire de l'Algérie. Initié au maniement des armes par son père, l’un des porte-drapeau de la révolution de 1871, il a prolongé son combat en se battant et en se rebellant contre l'ordre colonial jusqu'à sa mort.
« Cette histoire qu'il nous raconte dans une fresque saisissante, qui réconcilie à la fois un travail historique rigoureux et une épopée populaire admirablement filmée, nous plonge dans la Kabylie de la fin du 19° siècle. C'est le temps de la dépossession des terres. C'est une histoire qui se confond profondément avec l'histoire de l'Algérie et des soulèvements contre la politique coloniale. » Azzedine Mabrouki, El Watan.

MIMEZRANE, LA FILLE AUX TRESSES

Réalisé par Ali Mouzaoui (101’ - 2008)
Avec : Ouardia Ould Taleb, Hamza Iguer, Abderrahmane Dbiane, Fadila
Ouabdeslam...
Tiré d'un conte kabyle (La colline oubliée), le film relate l'histoire d'amour entre Hennouche, chevrier, et Mimezrane, la jolie lavandière. Amour contrarié par une malediction que le brave berger s'emploiera à vaincre...
Premier long-métrage de fiction d'Ali Mouzaoui, cette œuvre originale marque la naissance d'un nouveau genre dans le cinéma algérien.
« Avec Mimezrane, la fille aux tresses, primé au festival du film amazigh, Ali Mouzaoui met en scène un conte de sa composition qu'il espère voir entrer dans le patrimoine kabyle. Série de rencontres et d'obstacles à surmonter pour le berger amoureux de la jolie orpheline rejetée de tous Mimezrane, nom qui signifie en tamazight "la fille aux tresses", afin de surmonter la malédiction proférée par une sorcière, le film respecte, malgré une fin tragique, les règles du conte initiatique non sans appuyer chaque scène d'une profonde musique. Il s'agit là encore de restaurer une tradition pour l'empêcher de sombrer dans l'oubli, l'idéalisation des sentiments étant supposée faire son actualité. » Olivier Barlet, Africultures.

Le film sera présenté par un des acteurs du film,
mardi 16 mars au ciné-club de Mende,
jeudi 18 mars au cinéma Rive-Gauche de Perpignan,
vendredi 19 mars au ciné-club de Béziers,
samedi 20 mars à la Maison pour Tous François Villon de Montpellier.

L'ENVERS DU MIROIR

Réalisé par Nadia Cherabi-Labidi (105' – 2007)
Avec : Rachid Farès, Nassima Shems, Kamel Rouini, Driss Chekrouni,
Nassima Benmihoub ...

Une nuit, Kamel, chauffeur de taxi occasionnel, découvre sur le siège arrière de son véhicule un nouveau-né abandonné. Il retourne chez lui avec le bébé et réussit à convaincre sa mère de le garder pour la nuit. Il décide d’aller à la recherche de la dernière cliente embarquée dans son véhicule et la retrouvera au bout d’une longue traque. Elle s’appelle Selma. Dans ce film, c’est tout Alger qui se déploie, avec ses S.D.F, ses peurs sociales contemporaines, ses drames quotidiens, mais aussi la générosité , la fraternité qui résistent à l’individualisme ambiant.
« Le film traite en effet plusieurs questions tabous : le viol, l’inceste et être mère hors du mariage dans une société qui ne reconnaît pas les mères célibataires. C’est le film d’une femme sur les femmes, leurs droits, leur rôle social, leur statut dans la famille, leurs choix. Les femmes peuvent-elles être sujets dans une société régie par un code de la famille qui fait d’elles, depuis 1984, des mineures à vie ? » Divergences.


SI MOHAND U M'HAND, l'insoumis

Réalisé par Liazid Khodja et Rachid Benallal (100' – 2004)
Avec : Dahmane Aïdrous, Fodhil Hamla..

Il s’agit du portrait du plus grand poète kabyle de la fin du XIXème siècle, une des figures les plus attachantes et les plus complexes de la poésie algérienne. Si Mohand est né vers 1845/50 dans une région d’Algérie non encore soumise : la Kabylie, il meurt en 1906, alors que la colonisation triomphante s’est étendue dans tous les pays. Dans l’intervalle, il assiste à la déstructuration lente et violente de l’ordre social ancien, à l’instauration d’un ordre nouveau.
« Derrière le drame sanglant que vit l’Algérie depuis plus de quinze ans et le combat des femmes et des hommes de ce pays pour faire barrage au danger intégriste, se mène une âpre lutte, de la Kabylie jusqu’aux Aurès et des Aurès au fin fond du Sahara pour la réhabilitation de la langue, de la culture et de l’histoire Berbère.
C’est dans cette aventure de réappropriation de notre identité nationale que s’inscrit le film « Si Mohand U M’hand, l’insoumis » ; l’effort titanesque d’émancipation citoyenne qui travaille notre pays et particulièrement en Kabylie ne peut que renouveler l’intérêt pour l’oeuvre et le combat de Si Mohand le Rebelle ». Liazid Khodja.


EL MANARA

Réalisé par Belkacem Hadjadj(96' – 2004)
Avec: Samia Meziane, Tarek Hadj Abdelhafid, Khaled Benaïssa...

Liés par une grande amitié, trois jeunes gens vont être soumis à une rude épreuve dans l’Algérie de la décennie noire. Peu à peu, l’écart va se creuser entre eux au grand dam de leur amie Asma (Samia Meziane) qui tente vainement d’empêcher le déchirement du groupe. El Manara, film d’un réalisme poignant, raconte une petite histoire dans la grande histoire. Une leçon de vérité conduite par une caméra stylo qui va droit au cœur de l’histoire contemporaine de l’Algérie.
« Avec le souci d'éviter tout manichéisme, le film, très réaliste, parvient à rendre compte des rapports de forces de l'époque sans tomber dans le piège du dossier. Soutenu par des acteurs généreux, il assume d'autant mieux son rôle de témoin qu'il se concentre sur son récit : l'histoire d'une amitié à l'épreuve de l'Histoire. »Mathilde Blottière, Télérama.

Le film sera présenté par Khaled Benaissa, acteur principal du film :
Samedi 13 mars à la Médiathèque Jean-Jacques Rousseau de Montpellier.



DOCUMENTAIRES



Des projections de documentaires sont également proposées dans le cadre d'un programme lié à l'éducation à l'image dans les salles de cinéma mais aussi dans des lycées et collèges, médiathèques, Maisons Pour Tous de la région. Un large choix est proposé pour une véritable immersion dans le cinéma documentaire algérien.


UN FILM MALGRÉ TOUT

Réalisé par Chérif BEGGA

Une vision teintée d’humour du tournage du film El Manara de Belkacem Hadjadj, ce film documentaire nous présente les conditions d’une production cinématographique en Algérie. Peut-on oublier le pied d’une caméra dans un travail professionnel ?
Quelle est la place d’une maquilleuse ? Graves questions pour un cinéma qui affirme son droit à l’existence. Et si la machine semble parfois rouillée, le dynamisme des cinéastes que nous y découvrons ne peut que nous réjouir !

Le film sera présenté par Khaled Benaissa, acteur principal du film El Manara, le jeudi 11 février au Cinéma diagonal de Montpellier ;
avec Sektou, court-métrage Poulain d’or Fespaco, réalisé par Khaled Benaissa.


LA CHINE EST ENCORE LOIN

Réalisé par Malek Bensmaïl (120' - 2008)

Le 1er novembre 1954, près de Ghassira, un petit village perdu dans les Aurès, un couple d’instituteurs français et un Caïd algérien sont les premières victimes civiles d’une guerre de sept ans qui mènera à l’indépendance de l’Algérie. Plus de cinquante ans après, Malek Bensmaïl revient dans ce village chaoui, devenu « le berceau de la révolution algérienne », pour y filmer au fil des saisons ses habitants, entre présent et mémoire, mais aussi son école et ses enfants... Chronique d’une Algérie profonde dont la Chine, terre symbolique, semble encore lointaine.

« Quand l'Algérie pourra produire à 70% de l'investissement d'un film, sans aucune censure, quand on pourra aborder des sujets encore tabous, quand les cinéastes choisiront leurs langues, quand il existera des commissions indépendantes, professionnelles et compétentes, alors le cinéma algérien pourra refaire surface. Le thermomètre de la démocratie est là, car l'image est un contre-pouvoir. Mais l'humain existe, son intelligence et son humanité aussi. Je reste alors optimiste, sinon je ne réaliserai plus de films... ». Malek Bensmaïl .

Ce film a obtenu, entre autres, le prix spécial du jury au festival des Trois continents à Nantes.

Le réalisateur Malek Bensmaïl est invité à le présenter :
lundi 8 février au cinéma Utopia Campus de Montpellier,
vendredi 26 mars à l’Institut Jean Vigo de Perpignan.

LETTRE A MA SOEUR
Réalisé par Habiba Djahnine (68' - 2006)

Dix ans après, à la recherche des traces d’une sœur perdue, assassinée... Dès les premières minutes, les montagnes de Kabylie, la splendeur des paysages et le souvenir encore vivant, chaud, d’une militante féministe. Ce documentaire est une lettre à la première personne, une œuvre singulière d’une totale sincérité et quand éclate le chant profond des femmes de ce pays, le film touche tous ceux pour qui le mot résistance a un sens. Habiba Djahnine se place d’emblée avec ce film parmi les documentaristes capables de capter et restituer l’émotion de la vie.
Lettre à ma soeur est ma réponse à sa lettre de 1994, une manière de raconter ce qui s'est passé depuis dix ans. Je veux retourner sur les lieux pour voir ce que sont devenus Tizi-Ouzou et les gens qu'elle connaissait et avec lesquels elle militait. Je veux leur demander pourquoi l'assassinat et le massacre de civils sont devenus les seules réponses au conflit qui opposent les Algériens ? Pourquoi le dialogue est-il devenu impossible ?
Habiba Djahnine.

Le film sera présenté par la réalisatrice Habiba Djahnine,
vendredi 19 mars à l’Institut Jean Vigo de Perpignan,
lors des Semaines du Cinéma Méditerranéen de Lunel.

UNE GUERRE SANS IMAGES
Réalisé par Mohamed SOUDANI (90’ – 2002)

Après trente ans d'absence, le cinéaste Mohammed Soudani retourne dans sa patrie en compagnie du photographe Michael von Graffenried qui, dans son travail, s'est intéressé aux blessures ouvertes de l'Algérie causées par la politique, la corruption et le terrorisme. Ensemble, ils ont recherché des personnes pour savoir ce qu'il était advenu d'elles, ce qu'elles pensaient de leur passé et pour les faire réagir à des photos de Michael von Graffenried. Le film aborde par ce biais le sort de l'être humain derrière la photographie, mais aussi des exigences et des limites de la prise de vue, de l'usage et de l'abus d'images.

Le film sera présenté par le réalisateur Mohamed Soudani, le Lundi 1er février au cinéma Diagonal de Montpellier.




D’autres documentaires sont à la disposition des programmateurs :

La cause des femmes de Sid-Ali MAZIF , Dix ans déjà ! de Amokrane Mohamed MARICHE, Émancipation sociale et libération nationale de Liazid Khodja (52’ – 2007)
Femme taxi à Sidi Bel Abbes de Belkacem Hadjadj, Frantz Fanon, mémoire d'asile de Abdenour ZAHZAH (52’ -2002), Hnifa, une vie brûlée de Ramdane IFTINI et Sami ALLAM
Joue à l’ombre de Mohamed Lakhdar TATI, Maurice Pons, écrivain de l’étrange de Abnenour ZAHZAH (67’ – 2007), Le non-faire de Abdnenour ZAHZAH (50’ – 2007)
Sous le soleil de plomb de Abdenour ZAHZAH (52’ – 2005), Syphax de Mokrane AÏT SAADA , Transporteur de rêves de Djamel AZIZI.
Atelier documentaire de création documentaire « Bejaia Doc 2008 » : C’est à Constantine de Bahia Bencheeikh-El-Fegoun (30min), Fatah de Abdenour Ziani (13min), Harguine Harguine de Meriem Achour Bouakkaz (24 min), Yaranegh (Entre nous) de Amine Aït Ouaret (19min), Mémoires d’un boycott de Chérif Messaoudene (28min), Gaâda de Smaïl Selkh (16min).



COURTS METRAGES
JEUNE CREATION


Ces différents courts-métrages ont été sélectionnés dans de nombreux festivals, en particulier au Festival International de Cinéma Méditerranéen de Montpellier. Ils sont représentatifs de la nouvelle génération de cinéastes algériens.

ILS SE SONT TUS

Réalisé par Khaled BENAISSA (17' – 2009)

Après une longue nuit de travail, Smaïn ne pense qu’à une seule chose : son lit. Mais si par malheur, le fameux lit se trouve dans une chambre sur rue au troisième étage d’un immeuble au centre d’une ville méditerranéenne, en l’occurrence Alger, alors là... les choses se compliqueront pour Smaïn. Car le sommeil est un rêve, et le réveil un cauchemar...
Poulain d’or au Fespaco de Ouagadougou, primé aux festivals d’Angers et d’Aix-en-Provence, en compétition au Cinémed de Montpellier…

Khaled Benaissa présentera son film :
le jeudi 11 février au cinéma Diagonal de Montpellier,
le samedi 13 mars lors des Semaines du cinéma méditerranéen de Lunel et participera aux Rencontres lycéennes.



BABEL

Réalisé par Khaled BENAISSA (10’ - 2006)

Un chauffeur de taxi Algérois supporter de la MCA (Mouloudia club D’Alger) ne veut pas répondre à un client bègue qui veut avoir le score de la JSK (Jeunesse Sportive de Kabylie). Une autre cliente dans le taxi assiste à la scène, scandalisée par l’attitude méprisante du chauffeur...

LES BAIES D'ALGER

Réalisé par Hassen FERHANI (14 ‘ - 2006)

Audio-scopie d’Alger dans un long panorama de la ville, l'œil de la caméra scrutant différents bâtiments et quartiers du centre ville dans une approche intimiste. À travers un mouvement de caméra, le réalisateur nous dévoile une partie du microcosme algérien en présentant différents personnages à partir de leurs conversations.

EL BAB

Réalisé par Yasmine CHOUIKH (7' – 2007)

« L’univers clos de Samia, une jeune adolescente qui vit cloîtrée à la maison, perdue entre la vaisselle et le ménage. La lumière qui surgit des trous de la lourde porte en bois caresse ses rêves car elle ne sait ce qu'il y a au-delà, ce qu'est le monde extérieur». Irane Belkhedim, Le jour d’Algérie



HOURIA

Réalisé par Mohamed YARGUI (26’– 2007)
Avec : Rania SEROUTI, Larbi ZEKAL, Lynda SELAM et Wahid GASMI

Houria, jeune femme de 23 ans, séquestrée et violée, parvient néanmoins à s’échapper. Elle découvre alors une société qui l’accuse et la rejette....
Mention du jury (courts-métrages) au Festival International de Cinéma Méditerranéen de Montpellier 2008.


KHTI

Réalisé par Yanis KOUSSIM (18'- 2007)
Avec : Samia Meziane, Anya Louanchi, Yasmine Koussim

Lamia et Salima, deux jeunes femmes de 28 ans, auraient pu ne jamais se rencontrer tellement leurs vies sont différentes, et pourtant... Lorsque Lamia, résidente en psychiatrie, se voit confier le suivi de Salima, que les services de police viennent de ramener à l’hôpital psychiatrique, elle ne sait pas encore que la bulle dans laquelle elle vit va définitivement se volatiliser. En l’espace d’un jour et d’une nuit, deux mondes vont se confronter, deux modes de vie vont se féconder et cristalliser une partie du paradoxe algérien. Les deux jeunes femmes vont s’allier pour rendre hommage à la liberté et à la joie de vivre.



D’autres courts-métrages sont à la disposition des programmateurs :

Ce qu’on doit faire de Karim Moussaoui, La douleur du silence de Mina Kassar, Les étrangers de Rabia Mohamed Fateh, Les Oranges de Mouzahem Yahia, Petit déjeuner de Karim Moussaoui, Le quotidien des automates de Abdelghani Raoui, Tout va bien y’a pas d’problèmes par un groupe de travail dirigé par Cheikh Laiche, Le Tuteur de Madame la ministre de Djamila Amzal, 100% vaches de Yahia Mouzahim.


D’autres évènements sont en cours de programmation à :
Carcassonne, Jacou, Clapiers, Prades-le-lez, Gruissan, Lézignan, Limoux, Quillan, Elne, Le Boulou, Céret, Prades, Osséja.




« REGARDS SUR LE CINEMA ALGERIEN »
dans les salles de cinéma Art et essai, MJC,
médiathèques, Maisons pour Tous, Foyers ruraux…

LUNEL

Pêcheurs d’images – Semaines du cinéma méditerranéen du pays de Lunel
36 Avenue Gambetta
34400 LUNEL
Tèl/Fax : 04 67 83 39 59 - ascmpi@wanadoo.fr
http://www.semainescinelunel.fr/

JACOU

MJC boby Lapointe
Chemin de la Fabrique
34830 Jacou
04 67 59 17 13
www.mjcjacou.net

CLAPIERS

MJC L’Ostau
2 Route de Montferrier
34830 Clapiers
04 67 59 22 65 - mjc.clapiers@free.fr
http://mjc.clapiers.free.fr/

PRADES LE LEZ

Le club de l’image et le foyer rural
http://www.prades-le-lez.fr/

MONTPELLIER

Diagonal Capitole
5 rue de Verdun
34000 Montpellier
www.cinediagonal.com
08 92 68 00 29

Utopia Campus
5 avenue du Dr Pezet
34090 Montpellier
www.cinemas-utopia.org

Université Montpellier III Paul Valéry
Route Mende
34090 Montpellier
04 67 14 20 00
www.univ-montp3.fr

La Maison des Relations Internationales
Hotel Sully
14 Descente en Barrat
34000 Montpellier
04 67 34 70 11

Maisons Pour Tous
16 rue de la République - Maison de la démocratie
34000 Montpellier
Tél. 04 67 34 87 20 / Fax 04 67 34 88 70
http://www.montpellier.fr/260-les-26-maisons-pour-tous-.htm

La médiathèque Jean-Jacques Rousseau
Quartier Mosson 230, avenue du Biterrois
34000 Montpellier
Tél: 04 67 10 70 20 / Fax : 04 67 10 70 29
http://mediatheque.montpellier-agglo.com/

SETE

Le Comoedia
Rue du 8 mai 1945
34200 Sète
04 67 74 35 12

CLERMONT L’HERAULT

Cinéma Alain Resnais
Rue Roger Salasc
34800 Clermont l'Hérault
cinema.resnais@free.fr

PÉZENAS

Ciné-club Jean Renoir
Au Cinéma Le Molière
Impasse Pillement
34120 Pezenas

BEZIERS

Ciné-Club de Béziers
au Cinéma Le Palace
34500 Béziers
04 67 31 27 35

MENDE

Le Ciné-club mendois
au Trianon
Bd Lucien Arnault
48000 MENDE
08.92.68.01.74

NARBONNE

Ciné Club - MJC
Place Roger Salengro
11100 Narbonne
04 68 32 01 00
contact@mjc-narbonne.fr

Cinéma Le Théâtre
2, avenue Maître Hubert Mouly
11100 NARBONNE
04 68 90 90 19
lecinema@letheatre-narbonne.com

La médiathèque
Esplanade André Malraux
11100 Narbonne
04 68 43 40 40
www.lamediatheque.com

GRUISSAN

Ciné-club – MJC
au Palais des congrès
http://mjc-gruissan.com/

LÉZIGNAN

Ciné-club
Au cinéma Le Palace
Cours de la république
11200 Lézignan-Corbières

CARCASSONNE

Les amis du cinoche
(au cinéma Le Colisée)
64 rue du 4 septembre
11000 Carcassonne
04 68 25 48 94
lesamisducinoche@gmail.com

LIMOUX

Ciné-club
04 68 74 34 81

QUILLAN

Ciné-club - MJC
04 68 49 61 87

PERPIGNAN

Le rive gauche
29 quai Vauban
66000 Perpignan
04 68 51 05 00
www.cine-movida.com

Cinémathèque euro-régionale
Institut Jean Vigo
Arsenal- 1 rue Jean Vielledent
66000 Perpignan
04 68 34 09 39
www.inst-jeanvigo.eu/

ELNE

LE BOULOU

CÉRET

PRADES

OSSÉJA


Pour la programmation des ciné-clubs :

Fédération des ciné-clubs de la Méditerranée
5 passage Jean Magrou
34500 Béziers
Tèl : 04 67 31 27 35 – Fax : 04 67 31 73 06
fccm@wanadoo.fr

Et pour les ciné-clubs de Gruissan, Lézignan, Limoux, Quillan :

Ciném’Aude
Avenue de Lattre de Tassigny
11000 Narbonne
Tèl : 04 68 32 95 93 – Fax : 04 68 32 97 68
contact@cinemaude.org