AFA Mediterranée : L'Institut supérieur de logistique

LA DEPECHE DE KABYLIE
25 fevrier 2009, Béjaïa.



Mme Christiane Rech, Présidente
de l’Association France-Algérie-Mediterranée :
«L’Algerie aura son institut supérieur de logistique»

L’Algérie aura son institut supérieur de logistique très prochainement. En tous les cas, c’est ce qu’a laissé entendre Mme Christiane Rech, présidente de l’association France-Algérie-Méditerranéen et néanmoins cadre au ministère français de l’Ecologie et du Développement durable, lors d’une conférence-débatanimée à l’auditorium de Targa Ouzemour (université de Béjaïa) dansl’après-midi du lundi. Elle a été invitée par l’université de Béjaïaen collaboration avec la commune d’El Flaye dans le cadre du projetd’échanges culturels “Formation et animation autour du livre” initié par l’association “Identités de partage” de Montpellier (France) et la bibliothèque d’El Flaye pour donner une communication sur lalogistique et l’organisation de la production. C’est devant uneassistance composée d’enseignants universitaires, étudiants et cadresd’entreprises publiques et privées, que la conférencière développerale projet professionnel, associatif et de formation élaboré des deuxcôtés de la Méditerranée relatif à la création d’un institut supérieurde la logistique dont l’objectif principal est de donner aux Algériensla maîtrise des opérations liées aux exportations. En relatant lagenèse de ce projet dont l’idée originelle était l’intégrationlogistique sur la gestion du froid émanant d’un gestionnaire d’uneentreprise économique algérienne, ayant abouti à une multitude derencontres entre professionnels français et algériens lesquels ontconclu à la nécessité de prévoir une formation dans le domaine de lalogistique. C’est ainsi que le projet fut soumis aux autorités desdeux pays qui le soutiennent comme outil de coopération. C’est àpartir de ce moment qu’il a été décidé de créer, au début de l’annéeécoulée, une association professionnelle avec une présidence tournantepour assurer le portage du dossier de cet institut. Ce dernier aura àorganiser des formations et des qualifications techniques à tous leséchelons de l’entreprise pour organiser les expéditions de façonsécurisée. Seront concernés par ces formations, les étudiants appelésà devenir cadres des entreprises ou futurs créateurs de sociétés, leschefs d’entreprise, les cadres, les employés et tous ceux qui veulentse situer dans une démarche économique internationale. Mme Rech rajouera que seule la mise sur le marché algérien de cadres enlogistique compétents pourrait induire des sauts qualitatifs auxunités dans lesquelles ils vont travailler et développeront le voletexportation par le respect de la chaîne logistique sur les normesinternationales. le contrôle de qualité et surtout la traçabilitégarantissent l’état sanitaire des produits.D’ailleurs, elle citera les cas des produits algériens exportésactuellement qui se retrouvent à la poubelle dans le pays d’accueilaprès seulement quelques jours faute de logistique. Le cas des dattestransportées en vrac dans des conteneurs classiques en est l’exemple.C’est ainsi qu’elle dira que la gestion du froid et des températuressera au cœur des études dispensées dans cet institut et la faisabilitédu projet peut commencer très rapidement du moment que le financementest acté. Selon toujours la conférencière, maîtriser la logistique,c’est inverser le mouvement avec une gestion idoine des techniques deproduction/récolte, de conditionnement et d’embarquement/débarquement.La logistique permet, en un mot, d’organiser l’ensemble des opérationsde la fourche à la fourchette, quels que soient les pays de récolte etde consommation avec une gestion des zones où se fait leconditionnement.

A. Gana